Alphonse Charles Wright reste convaincu que la refondation de l’État passe inéluctablement par le respect des lois de la République. C’est dans cet esprit qu’il a conféré avec les autorités administratives de N’zérékoré ce mardi 24 janvier, dans le cadre de la vulgarisation des lois.
D’entrée, le ministre de la justice a indiqué que le respect de la justice s’impose à tous les citoyens. Et bien que l’ancien président Dadis Camara soit aujourd’hui en conflit avec la loi, le garde de Sceaux révèle qu’il n’y a pas quelqu’un d’aussi fier de la justice guinéenne que celui-ci.
« S’il y a quelqu’un aujourd’hui qui est content du département de la justice, c’est capitaine Moussa Dadis Camara, puisque tous les jours je parle avec lui. La grandeur d’un homme c’est quand tu te soumets aux lois de la République. Depuis qu’il (Dadis) est revenu de Ouagadougou, c’est moi, ministre de la justice qui ai assuré sa sécurité jusqu’à son hôtel. C’est moi qui ai tout pris pour lui là où il est, puisqu’il a demandé étant un ancien chef de l’Etat, on l’a traité dignement. C’est ça aussi la refondation de l’État. Il dit : »je vais venir me défendre. Alors il faut lui donner de l’espace lui permettant de se défendre », a-t-il expliqué à l’entame de son propos.
Vu que N’zérékoré est réputée être une zone de conflits, généralement à relent communautaire. Il a invité les autorités administratives et judiciaires à œuvrer pour la consolidation du tissu social entre les citoyens. Car, prévient-il, « Si nous, nous faisons l’abus aujourd’hui, l’abus va nous rattraper un jour. Mais, nous, on donnera le pouvoir à chaque citoyen de venir se défendre et on veillera à ce que la justice soit neutre, indépendante et impartiale », a promis l’ancien procureur général près la cour d’appel de Conakry.
Alhassane Fofana