Le nouveau ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright a procédé à sa première prise de contact, ce mercredi 13 juillet, avec les cadres de son département. C’est une rencontre qui intervient au lendemain de sa prise de fonctions.
A cette occasion, l’inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires du département, Yaya Kaïraba Kaba, au nom des cadres de l’institution, a indiqué au ministre Charles Wright que sa nomination n’est pas un fait du hasard. Selon lui, c’est le mérite qui a été reconnu et qui a été récompensé par la plus haute autorité du pays.
« On vous sait en homme d’action, de terrain, un homme plein d’énergie, sans nul doute ses qualités seront contagieuses au niveau de l’ensemble du personnel. Je marque déjà sans risque de me tromper, la disponibilité de vos proches collaborateurs. Monsieur le Garde des Sceaux nous seront à votre écoute, à l’exécution des instructions que vous allez donner parce que comme vous, nous avons l’ambition de redorer à la justice guinéenne le blason qu’elle n’aurait jamais dû perdre et pour ce faire, vous pouvez compter sur nous, sur l’apport, sur les relations professionnelles franches et sincères à la limite confraternelle », a-t-il déclaré.
Dans sa communication de circonstances, le ministre de la justice a sonné la fin de la récréation au sein du département. C’est pourquoi il a exhorté ses nouveaux collaborateurs à plus de promptitude afin de répondre aux objectifs généraux et spécifiques qui leur sont assignés.
« L’heure n’est plus à la parole mais aux actes. Je maintiens cette position (…) Quand on est à une certaine responsabilité, il faut quitter le sensationnel, l’émotionnel pour être tout simplement prompt à répondre aux objectifs généraux et spécifiques qui vous sont assignés », a-t-il indiqué d’entrée.
D’un ton ferme, le garde de Sceaux a aussi relevé les dysfonctionnements qui affectent le bon fonctionnement de l’institution.
« Il faut avoir le courage de le dire, on n’a pas une bonne organisation ici. Je voudrai être franc et direct avec vous. Lorsque je prends la somme des cadres qui animent ce département, je me dis que là où nous sommes, ce département ne mérite pas d’être cité parmi les orphelins dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière des questions de justice. Quand vous êtes avec les gens, soit vous leur donnez la motivation ou vous les démotiver de par ce que vous dîtes et faites. Sachez que moi ainsi que tous les membres de mon cabinet, nous ne pouvons être que des facteurs de motivation d’encouragement et de sources de motivation », a-t-il ajouté.
Il les a également invités à plus d’assiduité, de sérieux et d’honnêteté dans le service car d’après lui :« Si ça ne marche pas, chacun doit être un maillon faible du fonctionnement de l’appareil judiciaire. Je ne suis pas complaisant au point de ne pas assumer ma responsabilité », a-t-il lâché.
Après son département, Charles Wright et les membres de son cabinet rencontreront le président de la Cour Suprême avant le conseil supérieur de la magistrature.
Alhassane Fofana