Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright n’a pas été tendre avec les journalistes qui se livrent dit-il à « une campagne de dénigrement » contre le périple qu’il a amorcé à l’intérieur du pays pour s’enquérir du fonctionnement l’appareil judiciaire à l’effet d’envisager des solutions palliatives.
Aux dires du ministre de la justice et des droits de l’homme, il s’agit des journalistes « complètement déconnectés de la réalité qui n’ont aucune perception de cette mission d’envergure ». Ainsi, il précise que pour une telle mission il est dans l’obligation de sortir avec tous les techniciens de son département : «Je marche avec tous mes cadres techniques, il faut signaler ça »,a-t-il déclaré devant les médias au terme de deux jours d’intenses travaux à Siguiri, hier mardi.
Et d’après lui, les hommes de médias qui ont tendance à fouler au pied sa démarche manque d’objectivité dans leurs conduites :« Quand j’entends des journalistes complètement déconnectés de la réalité qui ne maitrisent ni les contours ni les détours de la mission, qui racontent du n’importe quoi, je leur donne du crédit parce que j’ai l’impression qu’ils travaillent avec un manque d’objectivité. Lorsqu’un ministre se déplace qu’il vient faire le travail, il vient avec ses directions techniques parce que le ministre n’est pas un technicien. Il marche avec les médias pour une question de couverture et de sensibilisation. Il marche avec des interprètes, tous ceux-ci qui contribuent à la bonne marche de la mission »,a-t-il précisé.
Pour preuve, le garde des Sceaux soutient qu’avec le professionnalisme et la promptitude de son équipe, le plan de la prison civile de Macenta a été conçu en quelques heures. Le plan d’extension de la maison d’arrêt de Siguiri a aussi été conçu en un temps record : «Si nous n’étions pas venus avec nos techniciens, comment on pouvait concevoir en un temps record, en cinq heures du temps on a pu concevoir, vous avez vu le cas de Macenta. Parce qu’il ne s’agit pas aujourd’hui de dire non, ça ne va pas. Vous allez laisser les gens mourir. Qu’est-ce que vous avez fait ? »,a-t-il interrogé.
Alhassane Fofana