Les violences basées sur le genre ont connu une ascension fulgurante ces dernières années, en Guinée. Les filles sont souvent victimes de viol, d’agressions physiques et sexuelles, d’attouchements, de mutilations génitales, de mariages précoces et autres.
Au cours d’un entretien avec les autorités administratives et judiciaires de la région administrative de Kindia, le ministre de la justice et des droits de l’homme a exprimé sa préoccupation ainsi que celle du président de la transition face à ce phénomène qui porte atteinte à l’honneur et à la dignité de la femme.
« La question des droits des femmes préoccupe le gouvernement, le président de la transition ainsi que le département de la justice, parce que l’être humain a droit au respect de sa dignité. Il n’y a pas de dignité si les femmes sont agressées, il n’y a pas de dignité si elles subissent des violences de toute sorte »,a dit Alphonse Charles Wright.
C’est raison pour laquelle il a rappelé la nécessité, au parquet général et au parquet d’instance près la juridiction de Kindia de prendre toutes les dispositions idoines pour lutter, de manière efficace, contre ce phénomène.
Le garde des Sceaux, en a aussi appelé au sens de responsabilité des ONG qui luttent contre les violences basées sur le genre.
Toutefois, il précise que cette lutte contre les violences basées sur le genre, à laquelle son département attache du prix, n’est orientée contre personne.
« Il ne s’agit pas d’un règlement de compte, il ne s’agit pas non plus d’humilier les hommes. Chacun a droit au respect de sa vie privée mais, il faudrait que ça soit clair et net, aucun acte de violence à l’égard des femmes ne sera toléré par notre département », a-t-il tenu à préciser.
Alhassane Fofana