Au conseil des ministres du jeudi 17 février 2022, le président Mamadi Doumbouya a instruit ses ministres de prendre des mesures idoines pour soulager le panier de la ménagère. Quelques jours après, le constat reste le même sur le marché. Les prix augmentent à la vitesse de l’éclair.
Pour toucher du doigt cette réalité, un de nos reporters est allé à la rencontre des marchandes du quartier Bantounka 1.
Assise devant sa boutique d’alimentation au marché Cosa, un regard évasif, Madame Baldé, le regard évasif, interrogée sur son activité, n’est pas passée du dos de la cuillère pour dénoncer l’augmentation excessive des prix sur le marché.
« Le marché est devenu très cher, les prix ne font que grimper du jour au lendemain. Quand le président Doumbouya a pris le pouvoir, nous pensions que les choses allaient changer et nous étions très enthousiasmés, mais au contraire les choses sont devenues plus chères. Aujourd’hui le bidon d’huile que nous avions l’habitude d’acheter à 305.000 GNF est vendu à 350.000, un sac d’oignons se vend à Madina à 185.000fg, et nous on le revend à 200.000fg, le kilo d’ail, que nous vendions à 15.000fg, se vend à 35.000kg, un sceau de patte d’arachides se vend également 350.000 GNF, franchement les prix ont excessivement augmenté », a-t-elle mentionné.
Non loin de là, nous rencontrons Mariame Sira Doumbouya, vendeuse de poissons frais qui regrette également l’augmentation du prix et la rareté du poisson sur le marché.
« Le poisson est autant introuvable que cher, nous souffrons comme pas possible. Dès que nous disons le prix du poisson à nos clientes, soit elles esquivent ou elles passent sans acheter. Il n’y a pas d’argent tout le monde se plaint. Nous achetions le carton de poissons entre 380-450 mille, mais aujourd’hui le prix varie entre 900 mille et 1.000.000 GNF. Nous implorons les autorités de revoir cette situation nous sommes épuisés, nous souffrons comme pas possible, rien ne va. Si ça continue comme ça nous risquons de quitter le marché », a-t-elle plaidé.
Hadjiratou Bangoura, aussi a lancé un appel à l’endroit des autorités.
« Nous souffrons, nos hommes ne travaillent pas. Nous trouvons difficilement la dépense. Quand nous partons à Matoto acheter la marchandise, elle pourrit entre nos mains, parce qu’on ne parvient pas à l’écouler, tous les prix sont à la hausse. On passe toute la journée à s’asseoir, nous supplions le président Doumbouya de nous venir en aide, qu’il enlève ses lunettes pour bien nous voir, nous sommes dehors du matin au soir, mais rien ne va. Nous sommes des éternelles souffrantes », lance-t-elle en sanglot
Mariame Keïta vendeuse de légumes, a comme toutes les autres, raconté également son quotidien.
« De nos jours, le sac de gombos se vend à 1.800.000, on revend 3 gombos à 5 000fg, pour trouver un peu de bénéfice. L’aubergine noire qu’on achetait à 250 mille GNF, le sac est monté à 300 000 GNF, et l’aubergine blanche est à 400 000fg. Que les autorités nous aident pour qu’on puisse écouler nos produits, car si les prix augmentent il n’y a pas de vente, c’est évident », a-t-elle dénoncé.
À noter que toutes nos interlocutrices qui commencent déjà à regretter le départ d’Alpha Condé ont exigé à ce que le président Doumbouya se penche réellement sur la question.
Hadjiratou Bah