Dans le but de normaliser davantage la circulation des taxi-moto en Guinée, notamment à Conakry, le directeur général de la police nationale, Général Ansoumane Camara Bafoé a rencontré ce jeudi 27 mai, les différents syndicats des transporteurs, pour aplanir les divergences et trouver un consensus.
Au sortir d’une réunion de plus de trois (3) heures, les deux parties ont décidé d’accorder un délai pour permettre aux conducteurs de motos de régulariser leurs engins, avant que les réglementations prévues dans l’arrêté 2016 du ministre des transports, ne commencent à être appliquées.
« L’affaire de taxi-moto, si elle est un problème d’ordre social, économique et offre des emplois, c’est aussi devenu un problème sanitaire. (…). Ça circule n’importe comment parce que le secteur n’est pas organisé, alors que c’est un secteur d’emploi, de prospérité et de bonheur. Il se trouve qu’un arrêté qui réglemente le secteur signé par le ministre Oyé depuis 2016 existe. Tout est expliqué dans cet arrêté, si tout est appliqué, il n’y aura pas de problème (…). Nous avons convoqué les syndicalistes pour qu’on discute des tenants et aboutissants de cet arrêté et voir quelles sont les possibilités de son application dans les plus brefs délais (…). Il était question ce jour, de les amener tous (conducteurs de taxi-moto) à rendre leur secteur fort pour éviter que des intrus viennent le saboter. Qu’ils essaient de réglementer, intérieurement, leur secteur par commune. Il s’agira de mettre les plaques noires avec écritures blanches, porter des gilets monocolore par commune, s’approprier des autorisations des transports livrées par la direction des transports terrestres. Après, la police va lancer une campagne d’envergure, pour traquer des transgresseurs. Ils ont demandé de leur accorder, pour les plaques, un mois et trois mois pour les gilets. Après cela, toute personne qui sera prise en train de faire le transport de moto-taxi sans ces éléments, sa moto sera confisquée et sa libération va créer des problèmes parce qu’elle sera taxée plus que le prix de sa moto », a expliqué Général Bafoé, à sa sortie de la réunion.
Au nom des syndicats des transporteurs, Ousmane Horoya Sylla, secrétaire Général de la fédération nationale des syndicats de transport routier de Guinée s’est engagé à se mettre à la disposition des autorités, pour permettre de réglementer le secteur des moto-taxis.
« C’est une bonne chose, nous même avons pris l’engagement avec le gouvernement. Nous avions plaidé de par le passé, de nous accorde trois mois pour nous permettre de mettre à jour les moto-taxis à Conakry, mais ça a pris du temps. Aujourd’hui on nous a appelés encore, nous nous mettons à la disposition des autorités pour faire appliquer l’arrêté. Car son application permettra de protéger non seulement les motards mais aussi la population même qu’on transporte. Si on n’applique pas les principes c’est une anarchie qui va s’insérer dans le circuit, chose qui n’est pas normale. Ce qu’on a conclu pour cette première étape c’est de régulariser nos plaques d’immatriculation afin de savoir qui est moto-taxi et qui ne l’est pas. Il va falloir faire changer les plaques et avoir les cartes d’autorisation de transport. Pour cela, nous avons demandé un délai d’un mois pour le faire appliquer par tous les moto-taxis. Après cela viendra, le cas des gilets et casques pour que les motards et leurs passagers puissent tous porter des casques », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Général Bafoé a soutenu que les conducteurs des motos récemment pris à Kaloum, sont des clandestins et des illégaux. Cependant, a-t-il renchéri, aucune moto ne sera libérée sans que son conducteur n’envoie l’autorisation de transport délivrée par la direction nationale des transports terrestres et la plaque de couleur noire avec écritures blanches.
MohamedNana BANGOURA