Dans sa dynamique de lutter contre le climat de violences en Guinée, l’ONG Agir pour le développement, a animé une conférence-débat, ce dimanche 22 décembre 2019, dans la salle de conférence de la mairie de Matoto.
Cette conférence était placée sous le thème: «la non-violence en milieu urbain, jeunesse et citoyenneté ».
Elle a réuni autour des organisateurs, des jeunes issus de la société civile, des structures organisées, des ONG, et des représentants du monde de l’entreprenariat.
D’entrée, le directeur exécutif de l’ONG Agir pour le développement, a précisé que cette initiative est née de l’exacerbation du climat de violences en Guinée
«…Vu la propagation de la violence qui se fait ressentir en Guinée, tant physique que verbale dans la cité, surtout que nous allons vers un processus électoral très sensible…Donc, Il y va de soi que la jeunesse et la citoyenneté soient au cœur des débats dans notre pays. Nous voulons enseigner la culture de non-violence, de culture de paix, de justice. Nos aïeux n’ont jamais voulu la violence chez nous. Il faut que les jeunes prennent conscience des avantages de la paix », a expliqué Ibrahima Kalil Diané »Soniké ».
Par ailleurs, il a souhaité que les participants soient aguerris et investis de messages de paix et de citoyenneté, à l’issue de cette rencontre.
Lors des débats, Ibrahima Sanoh, l’un des conférenciers, a, lui, focalisé son intervention autour de la pertinence de la thématique mise en avant.
« Le thème est très pertinent, en ce sens que la jeunesse constitue la moitié de la population avec près 65%. Alors parler de la jeunesse et de citoyenneté, c’est parler d’une frange très importante. Lorsqu’on parle de citoyenneté, on parle de civisme, de respect de la loi, de la civilité, du respect de la différence qu’on peut avoir vis-à-vis des autres pour leur opinion, leur handicap ou pour leur âge. Ensuite, il y a la solidarité qui est une chose très importante », a commenté l’enseignant chercheur.
Poursuivant sa communication, il a indiqué que les autorités doivent faire en sorte que la jeunesse ne désespère pas, car, quand, soutient-il, les jeunes sont exclus, ils représentent des terreaux pour la violence dans la société.
Au nom des participants, le vice-président de l’organisation guinéenne pour la promotion de la citoyenneté, a remercié les organisateurs pour leur initiative.
« Cette conférence nous a permis d’avoir beaucoup de connaissances sur les violences en milieu urbain, mais aussi sur la responsabilité de la jeunesse et la valeur de la citoyenneté dans un pays », s’est réjoui Abdoulaye Diallo.
Soulignons qu’en plus des conférences-débats, l’ONG participe aussi à des coopératives agricoles notamment à Kindia et à Kamsar.
Alhassane Fofana