Dans la soirée du mercredi 6 juillet, les membres de la structure La Guinéenne en Politique (LGP) ont été reçus par le président du CNT Dr Dansa Kourouma et plusieurs conseillers nationaux.
Makalé Camara et ses autres collègues étaient venues présenter à l’institution qui fait office de parlement au cours de cette transition, deux propositions de texte notamment sur la parité entre l’homme et la femme ; une loi qui avait été adoptée par la 9ème législature mais malheureusement, sa promulgation n’a pas vu le jour.
« Nous sommes dans une période de refondation. En refondant l’Etat, les femmes ne peuvent pas rester en reste. Nous sommes venues faire des propositions de lois au CNT, comme la loi le confère à tout citoyen. Les femmes de différents partis politiques regroupées au sein de La Guinéenne en Politique sont venues voir le président du CNT entouré de tous ses conseillers, pour parler de la parité. Cette parité, les femmes l’avait obtenue lors de la 9ème législature car une loi avait été votée en 2019. Cette loi n’a cependant pu être promulguée parce que nous sommes rentrés dans le cycle de 3ème. (…). Aujourd’hui nous sommes avec le CNRD et une nouvelle Constitution est en préparation. Les femmes pensent donc qu’elles devront faire partie de ce chantier. C’est pourquoi nous sommes venues avec une proposition de texte sur la parité entre les hommes et les femmes. Mais en plus, nous avons proposé la mise en place de l’observatoire qui, depuis les années 2000, avait été créé auprès de l’Assemblée nationale de l’époque mais cette structure n’a jamais été fonctionnelle », a expliqué Makalé Camara, présidente de la LGP et du parti FAN.
Après avoir écouté ces femmes, le président du CNT, Dr Dansa Kourouma a rassuré que les deux documents seront minutieusement étudiés son institution. Il a ensuite invité Makalé Camara et ses collègues, à une entente entre elles pour être plus efficace.
« Nous allons étudier minutieusement les documents que nous avez envoyés. Nous sommes dans un processus de refondation qui implique chacun de nous. (…). Nous allons voir quelle suite donnée à la loi sur la parité qui a été déjà votée. (…). Vous devez vous rassurer que toutes les femmes sont en phase avec ça parce, quand on touche à la question de la femme, il y a l’épineuse question de votre mésentente. Je pense que, s’il n’y a pas eu une femme élue présidente de la République, c’est vrai que les hommes sont responsables mais les femmes sont aussi en partie responsables. Les femmes guinéennes refusent de voter pour les femmes. (…). Je voudrais que votre travail ne se limite pas à un simple plaidoyer, il faut aussi de la mobilisation sociale, il faut aller arracher l’adhésion des partis politiques parce que quand on va commencer les grandes reformes, ce sont ces mêmes partis qui risquent de dire qu’on est en train de faire ceci ou cela. Quand à l’observatoire, on va voir dans quel état il se trouve. S’il dort, on va le réveiller, s’il est mort on va le ressusciter », a-t-il rassuré.
Par ailleurs, Dr Dansa a invité ces femmes, qu’au lieu de réclamer de revoir le nombre de conseillers au CNT pour avoir la parité, de prendre le tiers obtenu au CNT pour acquis et se battre pour avoir 50% donc la parité dans la Constitution qui se voudra pérenne.
MohamedNana Bangoura