Les conseillers nationaux du CNT ont reçu ce mardi 31 mai autour d’un panel, des leaders politiques et représentants de la société civile
L’exercice a consisté pour Dr Dansa Kourouma et ses collègues, de rendre compte du bilan de leurs 100 jours mais aussi exposer à ceux-ci, les perspectives de l’institution et recueillir leurs avis sur la gestion et les orientations de l’organe législatif de la transition.
« Nous sommes allés rencontrer les citoyens au cours de la tournée que nous avons eue. Ils nous ont demandés de revenir les voir après rédaction du projet de Constitution pour qu’ils s’imprègnent de son contenu parce qu’ils estiment que ce n’est pas le jour du référendum qu’ils doivent connaitre cela. Avant que le projet de Constitution ne soit soumis à référendum et aussi adopté par le CNT, une mission ira dans toutes les sous-préfectures de la Guinée pour échanger avec toutes les composantes sociales locales. Nous leur présenteront article par article, l’avant-projet de Constitution. ça veut dire que le texte qui sortira du référendum sera le même qui sera adopté par le CNT et les citoyens seront informés de son contenu. Nous prenons la responsabilité de faire connaitre le texte qui sera adopté avant qu’il ne soit soumis à référendum. Il faut de l’intégrité dans l’élaboration de la Constitution », a expliqué à ses hôtes, Dr Dansa Kourouma, président du CNT.
Au sortir de cette rencontre, Dr Faya Millimouno, président du BL et de la CPR s’est dit satisfait du contenu des échanges.
Tout de même, l’acteur politique a recommandé à ce que les autorités actuelles prennent très au sérieux, la question de conflit d’intérêt.
« Je crois que c’est un exercice qu’il faut encourager, une innovation qu’il faut apprécier. Nous sommes sur l’arène politique, nous menons les débats avec parfois plus ou moins de passion. Des fois, nous semblons donner plus de valeur à notre propre point de vue, mais jamais suffisamment au point de vue de ceux qui sont devant nous. Quand j’ai écouté les panélistes, ils ont parlé du CNT à travers ses missions, ses structures, le bilan et ses perspectives. (…). Beaucoup avaient estimé qu’aller à l’intérieur du pays, que c’est de gaspiller de l’argent. Mais lorsque nous avons écouté les panélistes, nous avons compris qu’on a eu raison de soutenir d’aller écouter les guinéens à la base. Nous avons entendu la ratification des ordonnances, mais nous n’avons pas entendu la mise en place d’une haute cour de justice alors que la question de réconciliation est primordiale. Pour parler de réconciliation, la justice est essentielle. Nous apprécions déjà que la CRIEF soit fonctionnelle, mais il faut également qu’on pense à une cour spéciale. Nous avons également recommandé qu’on prenne très au sérieux la question de conflit d’intérêt », a lancé Faya Millimouno.
Par ailleurs, le président du CNT a apprécié l’intérêt que ces acteurs politiques ont accordé à leur invitation.
MohamedNana Bangoura