La loi prévoit que le conseil communal se réunisse en session ordinaire tous les trois (3) mois. Malheureusement, dans la commune de Ratoma, cette disposition est foulée au sol par le maire. C’est du moins l’accusation d’un conseillé communal de cette circonscription.
Dans une interview accordée à un de nos reporters, notre source a indiqué que depuis le 31 mai dernier aucune session ordinaire n’a été convoquée par le maire Issa Soumah.
« À chaque fois qu’il y a un dossier important le maire peut convoquer en période de 24 heures une session extraordinaire. Mais il se trouve que depuis que l’ancien maire est décédé, le maire Issa Soumah a du mal à respecter ce principe. D’abord, difficilement le maire a accepté de convoquer la session budgétaire pour voter le budget de 2021 au mois de mai. Et une session ordinaire devrait être organisée normalement depuis le 31 juillet, mais jusqu’à présent personne n’en parle, ni le maire ni ses adjoints, alors qu’il y a des dossiers importants qui devraient être débattus en séance plénière du conseil Communal », a-t-il dénoncé.
Plus loin, notre interlocuteur ajoute que le premier responsable de la commune de Ratoma se permettrait même de signer des contrats de baux, sans que les conseillers ne soient informés.
« Le maire signe des baux de construction dans les marchés en catimini et en violation des dispositions de l’article 271 du code des collectivités locales qui précise que les contrats de baux doivent être discuter en conseil. Malheureusement, on se cache en catimini pour signer ces contrats et nous, nous sommes informés par les bruits du couloir. Malgré toutes les recettes recouvrées, les contractuels peinent à percevoir leur modeste salaire qui est de 440 mille. Il y en a qui n’ont pas été payés depuis le mois de mai. Ces gens tirent le diable par la queue. Il y a aussi le gouvernorat qui veut s’accaparer de l’hygiène et de la salubrité, mais le maire ne réagit pas. On demande au maire d’organiser une session pour qu’on discute de la gestion de la commune de Ratoma », a invité notre source.
Aïssata Barry