C’est une mesure qui frappe cinq (5) travailleurs du train Conakry-Express. Le jeudi dernier, explique le porte-parole et secrétaire du syndicat des travailleurs de cette entité, face au retard que prend le paiement de deux mois d’arriérés de salaires, une réunion entre travailleurs a eu lieu pour tenter de trouver les voies et moyens afin de leur permettre d’entrée en possession de leur salaire.
Au sortir de cette réunion il a été décidé de former une délégation pour rencontrer la Direction, pour lui faire part de la souffrance des travailleurs. Une initiative que n’a pas aimé les dirigeants de cette entité qui relève du ministère des transports.
« Vous savez, on avait fait deux mois sans être payés et ils ne nous ont pas fait part d’aucune raison qui expliquerait cela. Moi en tant que porte-parole et secrétaire général du syndicat de la section syndicale et d’autres collègues, nous avons appelé une réunion pour tenter de trouver un dénouement heureux à cette situation. Au cours de cette réunion, nous avons décidé de démarcher auprès de la Direction. C’est quand on est allé rencontrer les responsables, qu’on nous a notifié qu’on a été suspendus. Nous sommes au nombre de 5 à être suspendus parmi les 15 travailleurs qui ont pris part à la réunion. Quand on nous a notifié cette décision, on a tout fait pour avoir le papier qui atteste que nous sommes suspendus, mais nous ne sommes pas parvenus à l’avoir. C’est ainsi que nous avons écrit au ministre des transports qui ne nous a pas encore répondu. Nous avons également mis le médiateur de la République à contribution mais jusque-là ce n’est pas réglé. On ne comprend pas comment un travailleur peut-être suspendu en réclamant son droit le plus absolu », a expliqué Ibrahima Camara, secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de Conakry-Express.
Par ailleurs selon notre interlocuteur, les deux mois d’arriérés pour lesquels cinq travailleurs ont été suspendus, ont été payés le vendredi dernier à tous les travailleurs, même ceux concernés par la mesure de suspension.
MohamedNana Bangoura