La police nationale guinéenne regorge toujours d’agents, qui n’obéissent pas aux règles et lois qui régissent le fonctionnement du département de la sécurité, c’est-à-dire des « incontrôlés ».
A Conakry, les usagers de la route sont confrontés à une arnaque à ciel ouvert dans la circulation. Au niveau des carrefours de la capitale, ce n’est plus la police routière (qui fait son travail plus ou moins bien et sous la pluie en cette saison pluvieuse) qui sont le cauchemar des automobilistes et conducteurs de moto, mais ce sont des agents de la compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS) ou des commissariats centraux qui imposent leurs lois.
Dans la journée, ces agents font pratiquement le travail de la police routière. Beaucoup d’usagers étant analphabètes sont victimes de rackets.
Ces derniers jours, des agents de la CMIS 20 ont pris la mauvaise habitude d’investir la transversale Cosa-Tannerie la nuit pour arraisonner des camions venant de l’autoroute pour soutirer de l’argent aux conducteurs avant de les laisser continuer. Pourtant au niveau des transversales, c’est la descente des camions qui est formellement interdite, de jour et de nuit (même si par endroit cela n’est pas respecté).
Pour le cas des agents de la CMIS 20, nous avons aussitôt tenu à informer le directeur général de la police nationale, le commissaire Abdoulaye Sampil, qui a pris acte de la situation en promettant d’agir conséquemment.
Mais comment expliquer cet état de fait ? Quand ceux qui sont censés lutter contre le grand banditisme, qui empêche les citoyens de dormir paisiblement dans les quartiers se livrent à de tels actes, ça doit être une préoccupation des responsables de la police nationale.
Après la prise fonction du ministre de la sécurité, le général à la retraite, Bachir Diallo avait communiqué un numéro vert (610 00 03 03) pour dénoncer les agents « véreux » sur le terrain. Mais dans nos enquêtes ou alertes, nos appels n’ont jamais été décrochés par les agents chargés de gérer les communications.
Le dernier cas en date au niveau de la T8, nos équipes ont tout fait pour joindre ce numéro vert, pour informer de la manifestation sur les lieux, mais impossible. Quelques minutes après, le téléphone ne passait plus.
Les responsables de la police doivent agir pour rappeler à ses agents leur rôle régalien et mettre hors d’état de nuire « les brebis galeuses »
DOURA