Le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation a abrité, mercredi, la cérémonie de remise des attestations d’habilitation et d’accréditation des programmes aux institutions d’enseignement supérieur (IES) du pays. C’était en présence des cadres dudit département dont le secrétaire général et le chef de cabinet ainsi que représentants des certaines IES à travers le pays.
L’Autorité Nationale d’assurance qualité dans l’enseignement, la formation et la recherche (ANAQ), qui en est l’initiatrice est un organisme qui a pour mission, d’évaluer la qualité de l’éducation et de la recherche offerte par les IES et de recherche et par les institutions d’enseignement professionnel et techniques publiques et privées ainsi que l’accréditation des institutions et des programmes.
A l’entame de son propos de bienvenue, le secrétaire exécutif a précisé que l’ANAQ a réalisé des innovations, cette année, à travers la dématérialisation du système d’évaluation qui a été mis en place auxquels toutes les institutions se sont soumises.
« Cette année, il y a eu 92 dossiers qui ont été soumis à candidature sur la plateforme de l’ANAQ, cinq ont été rejetés. Parmi les 87 dossiers validés, 16 cas d’abandon ont été enregistrés. Et ce sont 71 programmes qui ont fait l’objet d’une évaluation concrète et 39 ont été accrédités, soit un taux de réussite de 54%, 16 ont été accrédités sous réserve et 16 autres n’ont pas obtenu l’accréditation. Je précise que les 16 programmes qui ont été accrédités sous réserve, ont un an pour améliorer leur performance pour mettre en œuvre les recommandations formulées par les experts évaluateurs au risque de se voir retirer la dite accréditation. Je précise également que pour l’accréditation, il y a 22 standards de qualité qui ont été validés et sur ces 22, nous avons retenus la moyenne de passage à 13 standard validée pour avoir l’accréditation cette année », a déclaré Professeur Kabinet Oularé.
Poursuivant, il a indiqué que les programmes qui ont eu des scores inférieurs à 13 mais supérieurs à 9 ont été accrédités sous réserve et ont un an pour essayer d’améliorer leur score afin d’obtenir l’accréditation de l’ANAQ.
« De 2018 à 2021, 183 programmes ont été évalués par l’ANAQ dont 79 accrédités, neuf établissements ont été habilités à délivrer 91 diplômes », a-t-il précisé.
Vu la complexité d’accès aux évaluations, le professeur Kabinet Oularé a souligné que les établissements méritent d’être accompagnés et soutenus financièrement pour qu’ils s’engagent davantage dans la démarche qualité car ajoute-t-il : « la démarche qualité est devenue un passage obligé. Pour relever le grand défi du fonctionnement des établissements, les autorités de notre pays se sont engagés depuis 2014 à travers la ratification de la convention d’Addis Abeba à promouvoir la culture de la qualité dans l’enseignement supérieur », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs précisé que le chantier est encore immense, avec plus de 800 programmes en attente d’être évalués dans les IES.
Représentant la ministre de l’enseignement supérieur, le secrétaire général dira que c’est une initiative qui cadre parfaitement avec la vision du département qui consiste à qualifier la formation et la recherche dans les institutions à travers les évaluations.
« Je félicite tous les établissements qui sont engagés sur cette voix de la démarche qualité et invite ceux qui hésitent encore à se soumettre aux évaluations sans délai pour leur habilitation et l’accréditation de leurs programmes. Désormais, le ministère tiendra compte des résultats de ces évaluations de l’ANAQ pour prendre des décisions concernant le financement, mais également l’orientation des étudiants dans les établissements. Alors j’invite toutes les structures à mettre en œuvre les recommandations formulées par l’ANAQ », a martelé Dr Conté.
Il a aussi signalé que la reconnaissance des établissements et de leurs diplômes passe nécessairement par le respect de la réglementation et des conventions ratifiés par notre pays.
« Dans un monde intégré, les diplômes ne doivent plus avoir de barrière dans la recherche de l’emploi, la poursuite des études. Cela passe absolument par les évaluations et le respect du cadre réglementaire. C’est pourquoi notre pays a ratifié en 2014 la convention d’Addis–Abeba qui stipule que tous les établissements des états signataires doivent accréditer leurs programmes et avoir leur habilitation délivrée par un organisme compétant qui est l’anaq chez nous. Le département veillera au respect scrupuleux de cette exigence continentale », dira-t-il.
Faut-il le rappeler, au bout de trois ans, l’ANAQ a réussi à valider 183 programmes pour 79 accréditation et 13 institutions dont neuf habilités à délivrer 91 diplômes.
Alhassane Fofana