L’événement était placé sous l’égide du ministère de la fonction publique et du travail.
Cette célébration s’est faite en présence de l’inspecteur général du travail, du secrétaire général du SNE, et des structures syndicales affiliées à l’UAS.
Placée sous le thème : »protection du travail et travail décent », la journée internationale du travail, est une occasion pour la classe ouvrière, d’interpeller les décideurs sur les conditions de vie et de travail des travailleurs.
Dans son discours de bienvenue, le porte-parole de l’unité d’action syndicale et par ailleurs secrétaire général de l’USTG Conakry, a indiqué qu’en dépit de la pertinence du thème de cette année, les conditions de travail et d’existence de chaque travailleur, les retraités de Guinée peinent toujours à survivre à cause de la précarité de leur pension, calquée sur un salaire modique ou sur un SMIG dérisoire qui ne permettent même pas de payer les factures d’électricité et d’eau.
Abdoulaye Sow a aussi dépeint le coût des denrées de première nécessité qui perturbe le marché tant à l’importation qu’à l’exportation.
« Ce qui du coup aggrave la misère et ouvre la voie à de multiples fléaux dont l’exode rural et aujourd’hui la migration irrégulière avec tout son lot de supplices. Tout ceci se déroule dans un environnement où l’insécurité, les épidémies et autres fléaux se dressent à contre courant de l’exercice normal des activités porteuses et au fonctionnement normal des Entreprises et Sociétés dont nombreuses, sous le choc de la déchéance ferment, occasionnant d’énormes pertes d’emploi, s’ajoutant au chômage endémique »,a-t-il déploré.
Malgré ce désastre économique malheureusement invisible, le leader syndical assure qu’ils continueront à lutter en déposant des demandes sous forme de plateformes revendicatives qui bien que légitimes, ne sont jamais satisfaites, souligne-t-il.
«Les récentes négociations avec une frange du mouvement a été une forte déception pour la classe ouvrière (…). Le manque d’emploi, de dialogue social sont parmi tant d’autres tares qui affectent notre environnement social »,a-t-il dit.
Il a aussi réitéré la volonté de l’UAS d’aller au plaidoyer et au dialogue afin que leurs espérances soient comblées dans l’intérêt de tous les travailleurs de Guinée.
De son côté, Madame Nansira Camara conseillère et représentante du ministre de la fonction publique, a souligné que cette célébration constitue une occasion, pour jeter un regard sur les relations sociales et professionnelles dans tous ces aspects en Guinée.
Car selon elle, la journée internationale du travail demeure un cadre d’échanges pour l’amélioration de la qualité du dialogue social.
A rappeler que la journée a été couronnée par un défilé des centrales membres et des structures syndicales affiliées à l’UAS.
Alhassane Fofana