De nos jours la protection des droits des femmes constitue une des plus grandes préoccupations des différents dirigeants à travers le monde, notamment les institutions.
Cependant, en Guinée les violations des droits de ces dernières sont devenues récurrentes, alors que nombreuses d’entre elles n’ont aucune idée des textes réglementaires élaborés, à cet effet.
Pour atténuer ce fléau et œuvrer au respect des lois guinéennes et conventions internationales, l’Organisation Guinéenne de défense des Droits de l’Homme et du Citoyen avec l’appui de l’Ambassade de France en Guinée, et du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme a effectué une étude sur le cadre juridique et institutionnel des droits des femmes en Guinée.
Ce jeudi 28 octobre 2021, l’heure était à la vulgarisation des enquêtes menées. Plusieurs entités évaluant dans ce domaine participent, à cet atelier jugé impératif.
« Cette activité est la suite logique de l’atelier de validation de cette même étude organisé le 14 Août 2021 à Conakry; une étude réalisée par notre Organisation (OGDH) avec le soutien financier de l’Ambassade de France. L’organisation du présent atelier avec le soutien de l’Ambassade de France en Guinée et en partenariat avec le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (ONU-Droits de l’Homme) en Guinée, vise à informer et à sensibiliser les magistrats, les officiers de police judiciaire et les ONGs des droits des femmes sur le cadre juridique et institutionnel de promotion et de protection des droits des femmes en Guinée. Certes, cette étude n’est pas exhaustive sur la problématique des droits des femmes en Guinée, mais elle constitue un bréviaire important qui pourrait contribuer à l’enrichissement du débat sur la mise en œuvre des droits des femmes en Guinée. C’est le lieu pour moi d’adresser mes sincères remerciements à tous les partenaires qui ont bien voulu accompagner notre organisation, dans ce combat en faveur de l’accès à la justice pour les personnes vulnérables en Guinée, notamment les femmes », a déclaré Maître Amadou DS Bah vice-président de l’OGDH.
« L’étude a répertorié tous les textes internationaux à caractère général, mais aussi les textes spécifiques à la protection des droits des femmes. Elle a fait un rapprochement avec les textes nationaux qui sont en vigueur. Également toutes les structures de l’État dédiées à la protection des droits de l’Homme ont été revisitées pour voir un peu comment ces structures fonctionnent, quels sont également les défis et les obstacles de leur opérationnalisation, en matière de protection des droits des femmes. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme s’associe donc à cette activité de l’OGDH, pour faire en sorte que les droits des femmes soient davantage connus et respectés, par les responsables de l’application des lois, mais aussi que les acteurs non étatiques puissent jouer pleinement leur rôle aux côtés de l’État, pour que les femmes puissent connaître leurs droits et les revendiquer conformément à la loi, afin qu’elles puissent jouir de leurs droits, au même titre que les hommes », a renchéri Thierno Saadou Diallo, responsable de l’unité de renforcement des capacités et de coopération technique au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée.
Commissaire Marie Sylla, cheffe de division, et prévention au niveau de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs était parmi les participants de cette rencontre d’échanges.
Pour cette dame, il s’agit d’une belle opportunité dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes.
« Nous sommes très contents, parce que nous cherchons toujours à être épaulés, afin qu’il y ait une synergie d’actions pour lutter contre toute sorte de violences basées sur le genre. Vous savez le dossier des femmes est très sensible. Dans notre communauté, les femmes ont toujours été marginalisées et nous recevons des femmes qui n’osent pas exposer les violences qu’elles subissent dans les foyers, si toute fois on se retrouve aujourd’hui avec l’OGDH pour parler des femmes, en tant que protectrice des droits des femmes, je ne fais que me réjouir. Et j’aimerai qu’au sortir de cet atelier qu’on essaye de se donner la main, pour diminuer les violences faites aux femmes », a-t-elle plaidé.
À noter que l’étude a été menée sur une période de trois (3) mois et l’atelier de vulgarisation se fera durant trois (3) jours.
Hadja Kadé Barry