La ministre de l’environnement et du développement durable, a présidé ce lundi 20 mars 2023, une formation axée sur le traitement des pollutions maritimes par les matières plastiques.
Devenue une urgence mondiale, la problématique liée à la pollution plastique en milieu maritime sera abordée pendant 5 jours dans la capitale guinéenne avec des acteurs qui lutte contre cette pratique, venus du Golfe de Guinée.
Pour Hadja Safiatou Diallo, ce programme est au cœur des préoccupations du Gouvernement de la Transition.
« La gestion des déchets et emballages plastiques se pose aujourd’hui avec acuité, au regard du spectacle désolant qu’offre la prolifération des sachets plastiques utilisés comme emballages, dispersés dans les milieux aquatiques. L’éparpillement de ces déchets plastiques, qui ont une longue durée de vie de 3 à 4 siècles en milieu marin, constitue un enjeu majeur en matière de protection de l’environnement marin et affecte dangereusement les ressources halieutiques. Il est donc urgent que les acteurs intervenant en zone côtière et marine, sous le co-leadership de mon Département et de la Préfecture Maritime, conjuguent les efforts pour prévenir ce type de pollution et améliorer les habitats des espèces biologiques en milieu marin. Vous comprendrez donc que la tenue de cette session de formation vient à point nommé pour booster la capacité d’intervention de ces acteurs sur la problématique de gestion des plastiques », indique la ministre de l’environnement et du développement durable.
Pour Simon Bernard, président de plastic Odyssey, l’idée c’est de mettre en place un réseau mondial pour inverser la tendance.
« Ce qu’on souhaite faire, c’est de créer un réseau mondial d’entrepreneurs pour créer des économies locales et transformer ces déchets plastiques pour en faire des produits finis qui vont permettre de faire des pavés pour les routes, des tuiles pour les maisons, des tubes pour les canalisations. Donc, de transformer un problème en une solution », confie-t-il.
Le préfet maritime a quant à lui, invité les participants à bien profiter de cette formation.
« Mes félicitations aux participants d’avoir été choisi parmi tant d’autre pour venir représenter leurs structures respectives à cet atelier. Je les exhorte, à profiter au maximum de cette formation pour qu’à la sortie de cet atelier qu’ils soient mieux outillés pour faire face aux défis liés à la gestion des déchets plastiques pour un environnement saint », a dit Amadou Sow.
Aujourd’hui, c’est plus de 20 tonnes de plastique qui se déversent par minute dans l’océan. Et d’ici 2030, c’est 60 millions de tonnes par an, selon le spécialiste Simon Bernard.
Al Hassan Djigué