Selon l’OMS et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 600 millions de cas de maladies d’origine alimentaire sont enregistrés chaque année et ce sont des centaines de personnes qui en meurent.
La consommation donc des aliments impropres est considérée par les scientifiques comme une menace pour la santé humaine.
Pour prévenir et atténuer les risques liés aux maladies d’origine alimentaire, le système des Nations Unies a d’ailleurs initié la journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments. Elle est célébrée le 7 juin de tous les ans.
Dans le but d’atteindre cet objectif, l’ONG Nutrition pour Tous a récemment mené une étude sur les restaurants de Conakry.
En tout, 291 entreprises gastronomiques ont été approchées dans les cinq communes de la capitale guinéenne, selon les résultats de l’enquête publiée ce samedi 11 juin 2022.
Cependant, aucun de ces restaurants ne répondait aux normes et de nombreux propriétaires qui connaissent l’existence des services de contrôle de qualité ont mentionné lors des recherches, que ces derniers sont totalement absents dans ce secteur.
« Si on se base à 100% sur les normes, aucun restaurant enquêté n’est conforme. D’abord, aucun restaurant ne détient une attestation sanitaire qui certifie qu’il respecte les règles d’hygiène », a précisé Dr Ibrahima Diari Diallo, consultant de ladite ONG.
« Comme du point de vue juridique et institutionnel, c’est l’ONCQ qui doit s’occuper de cela, nous avons voulu vérifier. Donc, parmi les restaurants qui disaient connaître ce service, la majorité a affirmé qu’ils (les services de contrôle) ne se sont jamais rendus sur les lieux depuis qu’ils sont là-bas. Malheureusement, il y a des restaurants qui ont plus de 5 ans d’existence. Donc, 5 ans d’existence, on ne sait pas qu’est-ce que ces restaurants-là sont en train de donner à la population. Et il y a de ces restaurants où vous n’avez même pas accès à leurs cuisines. C’est parce qu’ils savent que si vous y accédez et vous voyez la façon dont ils sont en train de préparer, c’est la catastrophe. Et 33% des restaurants enquêtés n’avaient pas de toilettes. La majeure partie ne connaissait pas c’est quoi le lavage des mains. Quelqu’un peut quitter les toilettes et venir manipuler n’importe comment les aliments », a-t-il ajouté.
Hadja Kadé Barry