Les travailleurs de l’hôpital Donka ont, dans un mémorandum adressé au ministre de la santé ce mardi 2 août 2022, exprimé leur cri de cœur face à la concession de cet établissement hospitalier.
D’entrée, ces travailleurs ont apprécié hautement, les efforts du gouvernement pour la rénovation et l’équipement dudit hôpital car, selon eux,« cela va favoriser l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleuses et travailleurs ».
Cependant, note le mémorandum, ces travailleurs qui disent ne pas être contre la cession, affirment ne pas comprendre la convention de concession et son contenu. Ils exigent donc un dialogue avec l’Etat guinéen pour comprendre les contours
« Le traitement réservé aux travailleuses et travailleurs, la garantie de leur emploi ; la répartition des primes ; l’absence de la représentation du syndicat dans le conseil d’administration (CA) ; le droit de regard de la Direction Générale de l’hôpital sur l’administration et les recettes générées par l’Hôpital ; la formation des travailleuses et travailleurs ; la régularisation de la situation des stagiaires ; la grille tarifaire et l’expertise du concessionnaire. Par ailleurs, en plus de 28 580 000 US que le Gouvernement doit verser au concessionnaire pour les 5 ans, il va gérer intégralement sans un droit de regard de la partie Guinéenne les recettes générées. Par ces motifs, nous recommandons l’ouverture d’un dialogue pour l’intérêt supérieur des travailleuses et travailleurs de Donka et de la Nation », a énuméré Djoran Keita, secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’hôpital Donka.
Ces travailleurs sont soutenus dans leur lutte par la fédération syndicale des professionnels de la santé.
La représentante de cette structure à la conférence de presse de ce mardi, a rassuré que la fédération continuera à appuyer sans relâche la section syndicale de Donka, afin d’amener le gouvernement à communiquer avec eux sur les contours de la concession.
Par ailleurs, les travailleurs de l’hôpital Donka avec l’appui de la fédération syndicale des professionnels de la santé, n’excluent pas d’user de tous les autres moyens légaux à leur disposition, pour se faire entendre si jamais les autorités ne les écoutent pas.
MohamedNana Bangoura