Droit dans leurs bottes, les enseignants contractuels communaux opposent un niet à toute idée de concours avant leur engagement à la fonction publique. Ils sont plutôt favorables à une évaluation dans les salles de classe, en vue d’une sélection des plus méritants d’entre eux.
«On n’est pas favorable à un concours. Plutôt, on est favorable à une évaluation pour sélectionner les meilleurs parmi nous »,a déclaré le coordinateur national du collectif des enseignants contractuels communaux.
Alseny Mabinty Camara, puisque c’est de lui qu’il s’agit persiste et signe qu’il n’est pas question pour eux de participer à un concours, auquel les notes sont attribuées de façon forfaitaire et dont les résultats sont connus d’avance.
«S’il s’agit d’un concours où on va envoyer le sujet, où les sujets mêmes sont connus à l’avance et que les notes sont établies de façon forfaitaire aux candidats et où la liste des candidats est préétablie, nous ne sommes pas prêts à nous prêter à ce jeu. Toutefois si ce sont les inspecteurs et les élèves qui évaluent les enseignants en situation de classe ok», a-t-il tranché
Fort des résultats des examens de cette année, le chargé des cours d’histoire a déclaré qu’ils n’ont plus rien à prouver.
« On a même plus rien à prouver sur le terrain. Le cas de cette année est une illustration parfaite. Parce qu’on a pu rehausser le niveau d’admission des élèves aux examens nationaux, avec notre arrivée au niveau des établissements de l’intérieur, grâce à notre apport »,a brandi le coordinateur national du collectif des enseignants contractuels communaux.
Reste à savoir si le gouvernement prêtera une oreille attentive à la position de ces jeunes enseignants à deux mois de la rentrée prochaine des classes.
Alhassane Fofana