Des mois après sa détention prolongée à la maison centrale, Mamady Condé, alias Madic 100 frontières, a été finalement condamné hier lundi à cinq ans de prison ferme et au paiement d’une amande de 100 millions de GNF.
Une peine jugée lourde par l’UFDG qui parle d’ailleurs d’une décision politique.
« C’est sans surprise que nous avons appris cette décision, qui est loin d’être une décision de justice mais au contraire une décision politique. Il n’est un secret pour personne aujourd’hui que notre justice est aux ordres, qu’elle est totalement inféodée par M. Alpha Condé. C’est lui qui dicte les différents verdicts s’agissant des procès que l’on colle aux différents opposants à son système de troisième mandat », a indiqué Joachim Baba Millimono.
Le responsable par intérim de la cellule de communication de l’UFDG, a par ailleurs prévenu que quelle que soit la lourdeur des peines attribuées à leurs collègues, cela ne changera en rien leur combat.
« Prendre des décisions, des peines aussi lourdes comme ça, comme celles qu’on leurs attributs c’est une aberration totale. C’est une honte et un assassinat contre notre jeune démocratie. Si le système Alpha Condé et ses complices de la justice pensent qu’en distribuant des peines aussi lourdes que celles-ci cela va ébranler notre engagement, diminuer notre ardeur, diluer nos convictions, ils se trompent. Chaque fois qu’un innocent, qu’un combattant de la démocratie est lésé ça nous galvanise davantage », a-t-il laissé entendre au bout de fil de mosaiqueguinee.com ce mardi 09 février 2021.
Hadjiratou Bah