Quoique satisfaits de la libération de six enseignants grévistes, ce lundi 26 novembre 2018, à Conakry, les responsables du SLECG, ne semblent toutefois pas digérer la procédure ayant abouti à leur détention. Alors, disent-ils, qu’ils « exprimaient un droit constitutionnel ».
Très meurtri par la procédure suivie à cet effet, Oumar Tounkara, n03 du SLECG, n’est pas allé du dos de la cuillère.
« La détention était illégale mais, nous sommes contents aujourd’hui », précise le numéro 3 du SLECG, juste après la sentence au TPI de Kaloum.
Une réaction consécutive à la condamnation à six mois d’emprisonnement, assorti de sursis, des enseignants grévistes, interpellés le jeudi dernier pour »attroupement interdit », lors de leur sit-in.
Ces six enseignants sont : Sékou Condé, Joseph Bangoura, Idrissa Sylla, Yenne Joseph Traoré, et M’bany Kant Sangaré.
Le président de la cellule de communication du SLECG, quant à lui, se montre plus tranchant vis-à-vis des autorités judiciaires, qui n’œuvreraient pas pour la bonne administration de la justice.
« Cela démontre une fois encore que la justice guinéenne n’est pas indépendante et que la Guinée a opté pour la violation des libertés et des droits syndicaux. C’est ce qui nous amène à penser que nous nous orientons directement vers une dictature absolue », a fustigé Mohamed Bangoura, joint au téléphone par un reporter de mosaiqueguinee.com.
Alhassane Fofana