Plusieurs femmes leaders traditionnelles se sont rassemblées ce lundi devant le gouvernorat de N’zérékoré pour dénoncer ce qu’elles appellent« l’immixtion des autorités locales»dans le choix du patriarche de la ville.
Majoritairement vêtues d’un uniforme, ces femmes venues des 22 quartiers de N’zérékoré, ont d’abord siégé dans la matinée devant le gouvernorat avant d’être reçues par le directeur de cabinet du gouverneur de région.
Après plusieurs minutes d’échanges dans la salle de conférence, ces femmes ont vigoureusement condamné et dénoncé la «partialité»des autorités dans le conflit qui mine le patriarcat de N’zérékoré.
« Les échos, nous sommes toujours parvenus pour dire que N’zérékoré a deux patriarches. Pourtant, on a jamais eu deux patriarches chez nous. Les Zogbélemou ont déjà mis le choix sur Lambert Goékoya Zogbélemou. C’est un choix que nous partageons aussi. Nous sommes donc venues ici pour informer le gouverneur qu’on a un seul patriarche. On doute maintenant de la position des autorités et nous allons maintenant chez le maire pour l’informer aussi. On n’a pas besoin de l’avis de quelqu’un», a déclaré Gbana Wali Lamah, porte-parole des femmes.
En clair, on reproche à l’administration locale de soutenir le fils du défunt patriarche Hazaly Zogbélemou. Ces accusations ont été balayées récemment d’un revers de la main par le gouverneur de région au cours d’un point de presse.
Alexis Kolié