Dans le dernier rapport des pays les plus corrompus du monde, fourni par Transparency international, la Guinée est classée 141ème sur 180 pays avec une note de 26 sur 100.
Ce résultat selon Dr Diao Baldé, président du parti UGN, prouve que la mise en place des institutions de lutte contre la corruption n’est que de façade.
« Ce qui est malheureux aussi, c’est qu’on a une note de 26 sur 100 donc on est beaucoup en deçà même de la moyenne de l’Afrique qui est de 33, ça, c’est très dommage. Et avec tout ce qu’on a entendu avec la CRIEF, il n’y a jamais eu un travail sérieux qui a été fait à ce niveau, on a mis en place une batterie d’institution de lutte contre la corruption, il y a l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, l’inspection générale d’Etat…, énormément d’institutions. Le cas le plus illustratif, c’est le cas du rapport de l’IGE mais qui n’a pas suivi d’effet, si vous prenez la partie qui concerne la SONAP, c’est signé par les inspecteurs, l’Etat n’a pris aucune disposition pour arrêter cette saignée financière », a déploré l’homme politique.
Dr Diao Baldé, estime d’ailleurs que la récente augmentation du prix des denrées de première nécessité sur le marché est due à ce phénomène de corruption.
« Aujourd’hui, on nous parle d’augmentation du prix des denrées de première nécessité, c’est parce que, vraiment on a jamais lutté contre la corruption, on est là pour fatiguer la population au lieu de trouver des solutions pour elle. Donc c’est un peu décevant jusque maintenant que la Guinée soit gérée de la sorte et, c’est tout ce qui nous fatigue aujourd’hui. Ce qui empêche le développement c’est la corruption, la mal gouvernance dans tous les secteurs. Il faut pas que les gens se leurrent, les dirigeants n’ont jamais accepté de faire la déclaration de leurs biens, la première personne qui avait exigé cela, Madame Yari Soumah, elle a été débarqué parce que, certainement elle avait pris des mesures très porteuses de lutte contre la corruption. Malheureusement, on tire pas de leçon de tout ce qui s’est passé, mais un jour viendra où tout sera déballé et les gens répondront de leurs actes », prévient le spécialiste en développement communautaire.
Al Hassan Djigué