Après plusieurs semaines de protestation dans les rues de Bamako contre sa gestion du pouvoir, Ibrahim Boubacar Keita a fini par céder sous la pression d’un groupe putschiste mardi soir.
Cet énième renversement de régime au Mali est sans surprise, pour de nombreux guinéens qui suivent de près la situation de ce pays voisin.
Mamady Kaba pense que c’est le moment pour la communauté internationale de corriger les erreurs du passé, en facilitant un dialogue inter-malien pour éviter le pire.
« La situation du Mali est devenue très désagréable avec les nouveaux développements intervenus hier. C’est vraiment dégoûtant, mais face aux blocages institutionnels et aux dysfonctionnements de tous les mécanismes démocratiques de règlement des différends, il fallait s’attendre à un tel scénario. La communauté internationale doit tirer les leçons des erreurs commises lors du coup d’État de 2012 afin de faciliter un dialogue inter-malien susceptible de déboucher sur des réponses consensuelles et durables à la crise. Les sanctions seront contreproductives et risquent d’exposer le Mali à un enlisement, voire une impasse», a-t-il estimé.
L’ancien président de l’INIDH, invite tout de même les maliens à privilégier les négociations pour ne pas ouvrir la voie à d’éventuelles dérives.
Hadja Kadé Barry