Le chef de file de l’opposition guinéenne et les membres de son cabinet ont rencontré mardi 02 février 2021, les conseillers de la Cour suprême guinéenne au siège de ladite institution.
« On recherche la paix pour le pays. Sans elle, on ne peut pas développer un pays », a déclaré l’honorable Mamadou Sylla au sortir de leur entretien.
Membre de la Cour suprême, M. Mohamed Aly Thiam a exhibé devant le chef de file de l’opposition guinéenne, quelques difficultés que rencontre l’institution dirigée par M. Mamadou Sylla (Syma).
« Naturellement, elle a des problèmes de fonctionnement liés aux ressources humaines. On a insuffisamment de magistrats. Chaque chambre devrait avoir au moins quatre conseillers. Si vous multipliez par le nombre des six (6) chambres, cela fait 24 conseillers, et nous n’avons pas 24 conseillers. Vous allez comprendre que le peu de conseillers qu’il y a, ploie sur le poids du nombre de dossiers. Et cela, peut justifier que quelques fois l’on constate que nous avons des retards qui ne sont pas forcément dû au fait que nous ne voulons, mais, c’est parce que nous sommes dans une certaine restriction quant au nombre de magistrats devant faire correctement fonctionner la Cour suprême. Actuellement, vous avez dû constater que nous sommes en rénovation et extension, parce que nous nous préparons à recevoir un peu plus de magistrats. Mais, ne vous trompez pas, les travaux qui se font actuellement, sont insuffisants par rapport aux impératifs imposés par l’existence d’une Cour comme celle-ci. Puisque pour le moment, ce que nous faisons se résume seulement à ceux qui doivent aller à l’audience. Alors qu’il y a un travail dans l’ombre qui se fait, dont les membres ne sont pas recrutés. Ce sont les assistants, les auditeurs, qui doivent préparer la décision du juge, qui doivent aider le juge à la préparation de ses dossiers. Malheureusement, nous n’avons pas suffisamment de places pour accueillir tout ce monde-là. Donc, des problèmes d’infrastructures qui viennent s’ajouter à ceux des ressources humaines, se posent en nous. Je ne vais pas étaler tous les problèmes qu’on a, mais, c’est déjà une très bonne chose que le chef de file de l’opposition vienne s’intéresser à nos problèmes en tant que député et citoyen. Comme l’a dit monsieur le premier président, c’est quand les hommes se parlent, qu’ils peuvent proposer des solutions aux problèmes dont ils débattent », a expliqué M. Mohamed Aly Thiam.
Cette rencontre devait avoir lieu le 26 janvier dernier. Mais, elle a été repoussée pour des raisons de calendrier chargé de l’institution.
Mamadou Sagnane