Plusieurs conflits domaniaux sont enregistrés dans la préfecture de Coyah. Dans un entretien accordé un reporter de Mosaiqueguinee.com, le commandant-adjoint de la gendarmerie de l’habitat de Coyah, Adjudant-chef Mamah Kaba, s’est prononcé sur la gestion des conflits domaniaux dans cette préfecture et les conditions dans lesquelles ils exercent leur travail.
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Mosaiqueguinee.com : quel est le type de conflit le plus fréquent ici ?
Adjudant-chef Mamah Kaba : la nature la plus fréquente ici c’est le stellionat (vendre une terre qui t’appartient pas ou vendre un terrain à plusieurs personnes). Souvent, quand un propriétaire terrien confie son domaine à un gardien, il se déplace même si c’est pour six (6) mois. Il revient trouver que le gardien a bazardé son terrain. C’est seulement au niveau de l’administration qu’on voit très rare ces genres de faits. L’habitat fait attention à des cas pareils.
Mosaiqueguinee.com : est-ce que ça vous arrive d’être en face de dossiers opposant des citoyens à des autorités ?
Bien sûr ! Parfois les citoyens remportent. En matière domaniale, c’est les documents qui parlent. Même si vous êtes qui, si on vous donne une parcelle sans les papiers et que l’autre a les papiers alors que vous avez le même cédant, on prend celui qui a les documents.
Mosaiqueguinee.com : quelle est donc la fréquence de ces problèmes domaniaux dans la préfecture de Coyah ?
Dans le mois, on a une centaine ou deux cents dossiers domaniaux. Donc par jour, on a au moins huit à neuf cas.
Mosaiqueguinee.com : avez-vous un effectif suffisant pour mener à bien votre travail ?
Oui, on a un effectif suffisant. Les gens courent pour venir vers nous, surtout qu’il y a un jeune aux commandes. Aujourd’hui, on est très nombreux. Et cela, grâce au visionnaire, Général Ibrahima Baldé, Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale qui est dans l’esprit de la réforme des services de défense et de sécurité et la promotion des jeunes à travers les formations dans les écoles de la gendarmerie nationale.
Mosaiqueguinee.com : quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Nos difficultés ici, souvent c’est le manque de moyens de déplacement. On est obligé d’utiliser parfois nos propres moyens pour intervenir avec le personnel. A part ça, on n’a pas de difficultés sauf entre nous et certains services de sécurité qui s’immiscent dans nos compétences.
Mosaiqueguinee.com : auriez-vous un message à l’endroit des citoyens de Coyah ?
J’ai toujours voulu rendre service à mon pays. J’ai fait droit privé et aujourd’hui je suis as la Gendarmerie, donc tout ce que j’ai à dire aux citoyens guinéens c’est d’avoir confiance aux autorités de la sécurité et ne pas mettre en tête que nous sommes contre eux. C’est pour eux que nous sommes là. Et ce sont eux qui nous payent. Donc c’est la confiance qui doit exister entre les citoyens et les forces de sécurité.
Abdourahamane Diallo