Dans sa logique de lutter contre la fraude en Guinée, l’ONG ‘’Union Guinéenne Anti-Fraude’’ (AGAF), a mis mains sur des machines dont l’activité principale est l’exploitation illégale de l’or, dans le fleuve Tabili, dans la préfecture de Coyah, à 15 km de la route nationale N°1.
L’opération effectuée, il y a une semaine, est la résultante d’une enquête qui a duré plus d’un mois.
«Nous sommes une ONG qui lutte contre la fraude et la corruption installée depuis 3 ans. C’est à travers nos sources, que nous avons obtenu des informations qui nous ont permis de découvrir cette activité illégale d’exploitation de l’or. Ce n’est pas seulement l’extraction de l’or qui cause problèmes, mais les produits toxiques qu’ils utilisent pour laver l’or extrait, qui joue surtout sur la population riveraine. Ils détruisent cette eau alors que c’est celle-là que les populations riveraines utilisent pour leurs besoins. Ce qu’ils font est sale et dans un coin très enclavé», a expliqué Alhassane Tounkara, membre de l’UGAF.
Après la découverte de l’activité, l’UGAF a informé les autorités préfectorales et le commissariat central de Coyah.
Grâce à la collaboration et la promptitude de ceux-ci, le grappin a été mis sur certains de ces exploitants clandestins. L’heure est désormais à la recherche des commanditaires.
«Nous avons été informés par l’ONG UGAF de la présence des mineurs dans un fleuve à Tabili, qui exploitent de l’or illégalement. Quand nous sommes allés sur le terrain, nous avons constaté la présence des dragues conçues par nos forgerons, uniquement pour l’exploitation de l’or. C’est une exploitation qui détruit la faune et la flore, l’eau douce et ça contribue même au tarissement des fleuves. Nous avons convoqué les propriétaires à travers ces mineurs retrouvés sur les lieux, pour qu’ils nous donnent des explications», a fait savoir le commissaire central de Coyah, Ibrahima Keoulen Traoré.
Ce coup précieux, a été possible, également, grâce à la collaboration de la préfecture. Celle-ci a dit, par la voix de son secrétaire général, toute sa satisfaction du combat que l’ONG UGAF mène sur le terrain.
MohamedNana Bangoura