Inculpé pour des faits de blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics, détournement de deniers publics et enrichissement illicite par la CRIEF, l’ancien DAAF de la Cour constitutionnelle Sidiki Sylla a depuis quelques temps pris la poudre d’escampette.
Son dossier a été également abordé par le parquet spécial de la CRIEF, en marge d’un point de presse qui a été animé à cet effet.
Selon le substitut du procureur Moustapha Mariame Diallo, le 17 novembre 2021, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), a saisi le Parquet du tribunal de première instance de Kaloum d’un rapport de dissémination des fonds contre Sidiki Sylla, ex-directeur administratif des Affaires financières de la défunte Cour constitutionnelle pour des faits de blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics, détournement de deniers publics et enrichissement illicite.
Poursuivant, il a indiqué que le Parquet de Kaloum a aussitôt ouvert une information judiciaire à cet effet.
« Le 28 janvier 2022, le doyen des juges d’instruction du TPI de Kaloum communiquait le dossier de la procédure au Parquet spécial près la CRIEF pour incompétence matérielle. Et ce dernier ouvrait à nouveau une information judiciaire contre Sidiki Sylla par réquisitoire introductif en date du 7 février 2022 pour lesdits faits. Convoqué à plusieurs reprises par la Chambre de l’instruction, Sidiki Sylla n’a pas daigné répondre devant les magistrats instructeurs sur les faits à lui reprochés. C’est un inculpé qui a pris la fuite. Les différentes convocations émises par la chambre d’instruction sont restées vaines du fait qu’il soit resté introuvable. Face à son absence à son domicile et à tous les endroits indiqués par ses proches, l’huissier instrumentaire n’a pu le retrouver. Et un procès verbal de recherches infructueuses a été dressé. C’est ainsi qu’un mandat d’arrêt a été émis contre Sidiki Sylla », a-t-il déclaré.
A en croire Moustapha Mariame Diallo, l’audience a eu lieu le 6 juillet dernier. Les réquisitions et plaidoiries ont été présentées. Le parquet a requis 10 ans d’emprisonnement par défaut et le paiement de 15 milliards GNF d’amende. Le dossier a été ainsi mis en délibéré pour décision être rendue le 25 juillet.
A suivre !
Alhassane Fofana