Devant la chambre d’appel de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), s’est poursuivi, ce mardi, la comparution en audience publique de l’ancien Directeur Général de l’Office Guinéen de Publicité Paul Moussa Diawara, accusé de détournement de près de 40 milliards GNF au préjudice de l’État guinéen représenté par l’agent judiciaire de l’État.
Au terme des débats, l’affaire a été renvoyée peu après au 4 avril prochain pour les plaidoiries, suivies du réquisitoire du ministère public.
Reconnus coupables des faits à eux reprochés en première instance, puis condamnés à 5 ans d’emprisonnement et au paiement de 50 millions GNF pour des faits de détournement de dernier public et complicité, portant sur la somme de 39 milliards en 2019, Paul Moussa et son ancien DAAF, Inza Bayo ont été relâchés quelques mois plus tard. Convaincu de son innocence, Paul Moussa Diawara a récemment saisi la chambre des appels de cette instance à l’effet dit-il, d’obtenir l’annulation de la décision prise en première instance.
Comparaissant à titre de témoin, à l’audience de ce mardi, l’expert-comptable en charge dudit dossier a rappelé à la barre que c’est à la demande de l’ancien président Alpha Condé qu’il a été désigné auprès de l’OGP pour conduire un audit au visa des soupçons qui pesaient sur l’institution.
D’après Karim Magassouba, il ressort un montant de 37 milliards GNF non justifié dans le rapport d’investigation financière qu’il avait mené à l’OGP à cette époque.
« Notre audit met en cause un montant de 37 milliards GNF, 24 milliards non justifiés et 13 milliards qui ne sont jamais rentrés dans le compte de l’Etat », a-t-il révélé.
Dans tous ses états, Paul Moussa Diawara, a lâché que l’expert-comptable n’a pas fourni d’efforts professionnels à cet effet. « Il n’a pas fourni assez d’efforts, il s’est inspiré du rapport de l’inspection générale d’Etat. Il a débarqué à l’OGP en violation de la loi soi-disant qu’il a été envoyé par la présidence. Il est parti à l’OGP sur instruction d’une institution qui n’est pas habilitée », a-t-il réagi, ajoutant que la présidence n’est pas habilitée à envoyer un expert-comptable à l’OGP.
Au terme des différentes interventions qui s’en suivront sur fond des questions de précision à l’expert-comptable, l’affaire a été renvoyée au 4 avril 2023 pour la phase de plaidoiries et réquisitoire.
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