Accusé d’avoir pris la somme de 6 milliards GNF avec neuf (9) de ses amis avec qui il collaborait, un cambiste du nom de Mamadou Mounir Diallo comparaissait hier mercredi 12 avril, devant les juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières CRIEF, pour répondre des faits »d’abus de confiance, et d’escroquerie portant sur du numéraire ».
A la barre l’accusé a reconnu en partie les faits mis à sa charge. Il explique toutefois le non-paiement du montant par le fait qu’il ait eu des soucis avec certains de ses clients qui ne lui ont pas encore payé. Et pour rendre la cour à l’évidence il avoue avoir pris de l’argent avec ceux qui le poursuivent, rappelant qu’il avait bien l’habitude de le faire déjà qu’ils travaillent ensemble depuis un temps : « (…) mais j’ai eu des problèmes avec des clients qui me doivent aussi de l’argent »,a-t-il déclaré.
Les six accusateurs qui se sont succédé à la barre ont indiqué avoir été snobés par Mamadou Mounir. Mamadou Aliou Diallo, l’un d’entre eux, signale avoir remis au prévenu la somme de 90 000 dollars soit 900 millions GNF en 2021, et seulement 400 millions GNF ont été payés. Celui-ci enfonce en disant que l’accusé était par la suite venu prendre 119 950 dollars qui devrait être remboursé au terme de trois jours. A date le prévenu Mamadou Mounir doit à celui-ci 119 950 dollars plus 500 millions GNF : « nous travaillons ensemble et j’avais confiance en lui », a regretté Mamadou Aliou Diallo.
Ainsi les avocats de la défense ont sollicité de la cour une mise en liberté conditionnelle de leur client qui a d’ailleurs reconnu les faits à lui reprochés. Cette sollicitation a été très vite battue en brèche par le représentant du ministère public. Selon le substitut du procureur spécial Moustapha Mariama Diallo, le prévenu risque de prendre la fuite si on venait à lui accorder une mise en liberté.
Quant-à la partie civile, elle conditionne cette mise en liberté par une garantie portant sur le paiement des 6 milliards GNF incriminés.
L’audience a ainsi été renvoyée au 26 avril prochain pour la comparution des trois (3) autres parties civiles. Suivra la phase des plaidoiries et réquisition.
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