Poursuivis pour une affaire de d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, le patron de l’Agence Flavio voyage et tourisme Faciné Camara et son associé Mohamed Kébé devraient comparaître de nouveau devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et financières CRIEF.
A l’audience de ce mercredi encore, Mohamed Kébé a brillé par son absence. Le juge audiencier ayant constaté son absence manifeste a fait lecture d’un courrier dans lequel l’avocat de ce dernier Me Moussa Sidibé, a renoncé à assurer sa défense, avant de poursuivre les débats avec le nommé Faciné Camara.
A cause de la recomposition de la chambre en charge du dossier, le patron de Flavio voyage a été amené à reprendre son audition à la barre. Ceci, en vue de permettre aux nouveaux assesseurs de prendre connaissance du dossier.
C’est à la suite de sa déposition que le procureur a sollicité à ce que le responsable de l’agence de voyage SMC comparaisse, avec des dossiers comptables. Car selon le prévenu, c’est cette société qui a émis les billets pour les voyages des émissaires de la CENI.
Après avoir ordonné que l’original du contrat signé entre la société Flavio Voyage et la CENI soit conservé, et ordonné la comparution de deux témoins désignés par le prévenu à savoir : l’ex chef de cabinet de la CENI, François et Haïdara de SMC Voyage, l’affaire a été renvoyée au 1er juin pour la suite des débats.
Interrogé au terme de cette audience, Me Ousmane Simakan assure que l’innocence de son client dans cette affaire ne souffre de rien.
« La société Flavio a signé un contrat avec la CENI. Il n’a pas été reproché. Pendant deux présidences, on lui a confié l’émission des billets d’avion. Si la CENI n’était pas satisfaite de son travail, on ne l’aurait pas reconduit. Donc, nous nous estimons qu’il n’a commis aucune infraction. »
Le représentant de l’Etat, Me Bernard Saa Millimono, a indiqué pour sa part, que la reprise de ces auditions a permis à la cour de remarquer des contradictions entre les déclarations du prévenu et les pièces présentés à l’audience.
« Monsieur Camara a déclaré à l’audience avoir conclu le contrat avec la CENI le 15 juillet 2019. Et ce matin, il nous a produit par l’organe de son avocat un lot de pièces dans lequel se trouve ce contrat »
Poursuivant, il a indiqué que cette différence de date relève de la fausseté.
« Ça sent le faux. Il y a clairement une altération de la vérité dans ce dossier », dira-t-il.
A suivre !