Le procès en appel de Paul Moussa Diawara, ancien directeur de l’Office guinéen de publicité (OGP) et son DAF Bayo s’est poursuivi ce mardi 7 février 2023 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
A la barre Paul Moussa Diawara poursuivi pour « détournement d’un montant de 39 milliards » rejette les accusations portées contre sa personne, en demandant au président de la Cour de ne pas se fier au rapport que l’inspection générale de l’Etat a produit.
« On me reprocherait de détournement de deniers publics. Je ne reconnais pas les faits sur la base du rapport faite par l’inspection générale de l’Etat. J’ai passé 4 ans à la tête de l’OGP de 2014 à 2018. L’OGP à mon arrivée aucun travailleur n’était immatriculé à la caisse nationale. On payait les taxes et impôts à l’Etat et on a des rapports en respectant la loi. Je ne reconnais pas avoir fait de détournement de deniers publics. Monsieur le président de la Cour je vous demande d’écarter ce rapport de l’inspection générale de l’Etat en nous rendant notre honneur car notre réputation a été souillée. C’est un déni de justice et c’est une violation de la loi car ce rapport n’a pas été fait dans les règles de l’art. La procédure a été violée du début à la fin. Le capital social existait théoriquement mais l’Etat n’a jamais débloqué cet argent pour nous donner. Durant les 4 ans à la tête de L’OGP on avait ni budget, ni subvention de l’Etat. On travaillait avec nos propres moyens. On n’a pas fait 39 milliards pendant nos 4 ans à L’OGP et on ne l’a pas eu. Donc nous n’avons pas détourné ces 39 milliards. Quand je suis arrivé à L’OGP, je n’ai trouvé que 50 millions GNF », s’est-il défendu devant la Cour.
Après les questions du ministère public représenté par le procureur Aly Touré et les avocats de la partie civile, le président de la Cour Noël Koulemou a renvoyé l’affaire au 14 février.
Pour rappel, Paul Moussa Diawara avait été condamné par le tribunal de première instance de Kaloum en avril 2019 à 5 ans de prison ferme et avait obtenu une liberté au mois de juin 2019.
Aïssata Barry