Alors qu’il était procureur général à l’époque, l’actuel ministre de la justice, Alphonse Charles Wright, a instruit les magistrats des tribunaux de première instance de procéder à l’ouverture d’une information judiciaire, à propos de tous les crimes de sang commis sous le règne d’Alpha Condé.
De nos jours, le collectif des avocats des victimes de cette répression sanglante de plusieurs années, dit n’avoir aucune lisibilité sur le dossier, depuis l’annonce de cette instruction, qui avait soulagé les victimes.
Maître Thierno Souleymane Baldé regrette un manque de transparence dans la gestion de l’affaire.
« Effectivement, le procureur général Charles Wright avait instruit les procureurs d’instance d’ouvrir une information judiciaire par rapport aux crimes de sang commis pendant le régime d’Alpha Condé. Malheureusement, depuis que cette annonce a été faite jusqu’à maintenant, nous ne constatons pas une avancée. Au-delà de cette instruction, nous avions nous-mêmes déposé une plainte avec des éléments d’informations assez précises qui auraient pu permettre l’identification de certains auteurs d’assassinats, mais à ce jour, nous n’avons pas une information assez claire par rapport à l’avancée de cette plainte. Donc, nous sommes vraiment dans l’incertitude. A ce stade, nous ne savons pas exactement comme ça a été initialement annoncé, si ces plaintes pourront être instruites et aboutir à un procès équitable », a-t-il fait remarquer dans un entretien accordé à notre rédaction, ce lundi 8 août 2022.
Cet avocat au Barreau de Guinée promet de recourir à d’autres alternatives pour que justice soit rendue dans cette affaire.
« Nous menons les différents contacts avec les personnes concernées, et si nous n’avons pas une réponse ou une certaine avancée dans le dossier, à un moment donné, nous allons envisager éventuellement d’autres procédures pour qu’on arrive à connaître enfin la vérité », a-t-il rassuré.
Hadja Kadé Barry