Contrairement aux réalités du passé, le Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA) s’acquitte régulièrement de ses devoirs envers les artistes guinéens et défend les intérêts de ceux-ci auprès des sociétés de téléphonie mobile qui utilisent leurs musiques. C’est un travail acharné mené depuis plusieurs années par la Direction du BGDA, M. Abass Bangoura et son équipe ont mis en place des stratégies pour permettre aux artistes de tirer profit de leurs œuvres comme dans les autres pays de la sous région.
Cette semaine, plusieurs artistes dont les musiques ont été utilisées par les sociétés de téléphonie le mois dernier, ont reçu leurs droits d’auteur grâce à la politique de suivi adoptée par le BGDA depuis l’arrivée de M. Bangoura à la tête de ce service.
Plusieurs artistes guinéens dont entre autres Azaya, One Time, Fish Killer, Mousto Camara et Levi Bobo sont passés récupérer leurs droits d’auteur au siège du BGDA en présence des hommes de médias.
Très satisfaits, quelques artistes se sont exprimés à nos micros.
« Si les artistes guinéens ne vivaient pas de leurs œuvres hier, tel n’est pas le cas de nos joueurs. Aujourd’hui ma femme et moi percevons chaque mois nos droits avec les sociétés de téléphonie. Sans modestie, nous gagnons plus de 200 millions de francs guinéens par an grâce au BGDA qui défend nos intérêts » explique Mohamed Azaya.
A l’image de l’époux de DjeliKaba Bintou Kouyaté, l’artiste Mousto CAMARA et Fish Killer étaient très heureux de revenir prendre les enveloppes pour le compte de ce mois. Ils ont profité de l’occasion pour féliciter la direction du BGDA avant d’inviter les autres artistes au travail.
« Dans une approche d’action concrète le BGDA imprime un sérieux dans l’accompagnement des artistes . Et nous les artistes guinéens disons merci à Dieu, car depuis l’arrivée du directeur M. Abass Bangoura nous vivons de nos œuvres . Je suis très heureux de revenir prendre le fruit de mon travail », déclare Levi Bobo.
Quelques mois après le décès de Nagivator, ses parents continuent à recevoir ses droits. Pour preuve, la Direction du BGDA a invité sa famille comme pour tous les autres auteurs concernés par l’utilisation de la téléphonie pour le retrait des droits. Sa jeune sœur MAYA a reçu 12.500.000GNF découlant de l’utilisation de ses œuvres qui ont été recommandées par le BGDA aux opérateurs de téléphonie.
Grâce aux fonds mobilisés par le BGDA, les artistes guinéens vivent désormais de leurs œuvres. Plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui entrepreneurs dans différents domaines. Des entreprises mises en place grâce aux revenus obtenus à travers les œuvres.
Pour rappel, les droits obtenus avec les sociétés de téléphonie et la SACEM sont payés au BGDA avec la liste des auteurs, des œuvres avec les montants générés par l’œuvre. Il est important de préciser à l’opinion que les droits ne tombent pas du ciel, non plus ne germent du sol. Ils sont le fruit du travail bien fait.
Les témoignages des artistes qui sont les personnes les mieux indiquées pour revendiquer ce droit, clos le débat lié à ce sujet et démentent les allégations. Les artistes invitent par ailleurs les nouvelles autorités à ne jamais succomber à la mélodie des sirènes situationnistes où tomber dans leurs pièges.
Idrissa Somparé