Poursuivi pour meurtre dans la préfecture de Dabola, Kerfala Dabo qui a bénéficié d’un non-lieu et libéré dans un premier temps a été ramené en prison.
Maître Salifou Béavogui qui ne comprend pas ce rebondissement dans cette affaire, a lors d’un entretien accordé notre rédaction souligné des manquements, dans le traitement dudit dossier.
« Libéré, il a été repris sans la moindre procédure il me semble, sur instructions du procureur de Faranah. Arrivé à la justice de paix de Dabola, parce que les faits se sont produits dans la juridiction de Dabola, il a été emprisonné. Nous avons écrit pour demander sa remise en liberté même sous contrôle judiciaire, le juge de paix a accédé à cette demande parce que cette procédure ne vaut rien, c’est un acharnement simple contre lui. Malheureusement, cet acharnement est soutenu par le parquet général, ça, il faut le reconnaître. Donc, une première ordonnance, en plus du non-lieu, a ordonné sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, le procureur de Faranah a relevé appel devant la cour. La cour d’appel après examen, a confirmé l’ordonnance de mise en liberté du juge de paix. Le procureur général près la cour d’appel de Kankan a encore fait le pourvoi contre cet arrêt. Conséquences: notre client est resté à croupir en prison pour des faits sanctionnés d’un non-lieu », a-t-il regretté avant de dénoncer une manœuvre, dont il ignore les raisons.
« Qu’à cela ne tienne, nous sommes en procédure, mais le dossier de la procédure continue toujours à rester au greffe. Nous sommes arrivés à Kankan et avons mis les bouchées doubles, impossible que le dossier soit transmis. C’est une façon de torpiller le dossier de notre client. Or, en matière de liberté, la procédure est accélérée, les délais sont accélérés parce c’est une question de liberté. J’ai rencontré mon client en prison, c’est très difficile voire pénible pour lui. Je n’avais jamais rencontré une telle procédure. Un juge d’instruction libère par un non-lieu, même s’il y a un fait nouveau, cela doit se faire dans le cadre de la légalité. Mais lui, il a été intercepté à Conakry, pas sur la base d’une convocation, ni de mandat, rien. Et quand il est venu devant le même juge, ce sont les mêmes faits qu’on lui a présentés, il n’y a pas de fait nouveau », a-t-il déploré.
Hadja Kadé Barry