Le capitaine Moussa Dadis Camara continue d’être interrogé par les avocats des parties impliquées dans le procès des évènements du 28 septembre 2009, sur son implication dans le massacre mais aussi les autres exactions qui ont suivi.
Répondant ainsi à une question d’un avocat, l’ancien président a affirmé qu’il avait la possibilité d’avoir la nationalité de son pays d’accueil, le Burkina Faso mais il a refusé pour venir prendre part à ce procès grandeur nature.
« Je suis venu de moi-même. Personne ne m’a obligé après avoir passé plus de 10 ans au Burkina. J’avais toute la latitude d’avoir la nationalité, mais j’ai refusé pour revenir. Si j’ai accepté de revenir dans ma patrie, c’est parce que j’ai voulu qu’il y ait la lumière dans cette affaire du 28 septembre contrairement à ceux qui pensent que c’est un déshonneur », estime-t-il.
Poursuivant, Dadis Camara a affirmé d’emblée, que procès est loin d’être un déshonneur pour lui car, il perçoit plutôt ce procès comme une occasion pour lui de contribuer à la manifestation de la vérité en affirmant sa responsabilité.
« Ce procès n’est pas un déshonneur ; j’ai tantôt dit ici, que l’officier, c’est le sens le plus élevé de l’honneur et de la dignité. Je veux assumer ma responsabilité devant la justice guinéenne. D’ailleurs, quand je suis revenu, c’est devant le procureur que je me suis constitué prisonnier sans même discuter, parce que c’est ça un homme sincère », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura