Le procès des évènements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 16 janvier, au tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
A l’audience de ce jour, l’ancien président capitaine Moussa Dadis Camara continue toujours de répondre aux questions des avocats des parties à ce procès.
Répondant ainsi aux questions, l’ancien président du CNDD n’a pas digéré, comme il l’a fait savoir auparavant, l’absence du Général Sékouba Konaté à ce procès.
Il dira, dans ce sens, qu’être devant le tribunal aujourd’hui en l’absence de son ministre de la défense, « résume le système de complot très approfondi » ourdi contre sa personne.
Poursuivant, l’ancien chef de la junte déclare que le Général Konaté est autant lié aux évènements du 28 septembre que lui.
« Il est lié aux évènements du 28 septembre tout comme je suis lié. Je ne m’exclus pas. J’étais le président à l’époque. Sekouba le ministre de la défense et il était la 3ème personnalité du CNDD. Les évènements se sont passés sous notre magistère. Donc, j’estime qu’il doit être là pour dire sa part de vérité. Mais ce sont des choses qui n’ont pas été faites. (…). Son acte était très douteux avec son déplacement de Conakry laissant ses éléments en mouvement. Cela veut dire beaucoup de choses », a-t-il lancé.
Par ailleurs, le capitaine Moussa Dadis a soutenu que si le Général Konaté est absent dans cette affaire, c’est parce « qu’il y avait un système, le régime d’alors l’avait exclu de l’ordonnance ; c’est aussi simple que ça ». « Il a préparé quelque chose et il l’a réussie. Comment ce jugement pouvait se tenir à sa présence ? Pourtant, si cela était fait, il y aurait eu éclatement de toute la vérité. Il savait que si je venais, j’allais me sacrifier pour dire ce que je suis en train de dire », a-t-il conclu sur ce sujet.
MohamedNana Bangoura
