L’ancien président de la transition, le capitaine Moussa Dadis Camara est encore à la barre ce mardi 24 janvier 2023 dans le cadre du procès des évènements du 28 septembre 2009.
Il répond, à l’instant même, aux questions de la défense de son ancien aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba en la personne de Me Lanciné Sylla.
Répondant ainsi à une des interrogations de celui-ci (en lien avec l’accord de Ouagadougou, un accord obtenu avec l’intervention de la communauté internationale), l’ancien chef de la junte a affirmé qu’il« était dans une obligation morale d’accepter »cet accord espérant que les clauses y afférentes seront respectées.
Mais malheureusement, a-t-il renchéri,« cet accord n’a pas été respecté »,puisque quand le Général Konaté a regagné Conakry, il n’a jamais respecté lesdites clauses.
Pourquoi n’a t-il pas respecté les clauses de contenues dans cet accord, s’interroge l’ancien président avant de répondre que c’est parce que« c’était un faux accord ».
« Il était dit dans l’accord que le Général Sékouba devrait collaborer avec moi étant donné que je reste président, et lui n’est que président par intérim. Quand il a regagné le pays, jusqu’à ce qu’il a terminé la transition, pas un seul jour, il n’a demandé mon avis en ma qualité de président du CNDD. Vous conviendrez avec moi qu’un intérimaire et un titulaire, il doit y avoir une consultation, ce qui n’a pas été le cas. Il a géré unilatéralement la transition, comme si rien n’a été fait à Ouaga »,a-t-il regretté.
Autre aspect abordé par Me Lanciné Sylla dans ses questions, ce sont des audios attribués à l’acteur politique, Sidya Touré président de l’UFR et à l’ancien ministre d’Alpha Condé, Naby Youssouf Kiridi Bangoura. Ce conseil de Toumba a demandé à savoir si c’est« Monsieur Dadis qui a remis ces audios à ses avocats »? Dadis a répondu que ce ne sont que des fruits« des recherches personnelles »de ses avocats. Il dira plus loin qu’il a obtenu ces audios dès son arrivée à l’hôtel Kaloum, dans le cadre de ce procès.
Il dira, en poursuivant son argumentaire, que« l’origine, le temps que ces audios ont fait avec lui ne sont pas importants, c’est plutôt le contenu qui importe », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura