« Il vaut mieux se taire pendant la tempête et parler quand le calme revient » nous enseigne un proverbe africain. Peut-être que le temps est venu pour les deux hommes politiques, de fumer le calumet de la paix.
Il aura donc, fallu, que chacun sorte ses muscles, prouve sa force de frappe et surtout sa capacité de nuisance. Mais après tout, il faut faire la paix. Et pour faire la paix, il faut une volonté commune à tourner la page. Bah Oury a fait le premier pas.Il tend la main à Cellou. C’est une offre non négligeable. Mais avant, parlons des faits qui se dégagent dans cette affaire. En fait, le bras de fer Dalein-Bah Oury, pour le contrôle de l’UFDG, ressemble beaucoup plus à une guerre d’égo. Et quand c’est comme ça, les courtisans ou encore les sbires contribuent dans une grande partie, à radicaliser les positions des deux protagonistes. Car, dans une telle configuration, l’antagonisme profite »aux à cotés ». Des individus qui doivent leur existence à la division. Mais à dire vrai, les deux camps ont joué, et continuent de jouer le jeu au profit de qui ou au détriment de qui? En tout cas, pas à l’UFDG. Un parti qui a pris un sérieux coup dans cette bataille au sommet. Une occasion pour le pouvoir d’enfoncer le clou. A travers le mercato politique, plusieurs transfuges du parti de Cellou Dalein ont obtenu » gîtes et couverts » dans la famille présidentielle avec à la clé, des militants désaxé pour certains et révoltés pour d’autres. Les discours, on en a entendu.
Le marathon judiciaire en dit long sur cette guerre interne qui fragilise cette formation politique. Gérer une crise interne et résister aux » assauts répétés du pouvoir » voilà l’épreuve que subi Cellou Dalein Diallo. Aussi Bah Oury, finit par revenir là où il devait commencer. Rester au sein de l’UFDG, mener son combat interne en vue d’aboutir à ses objectifs. Aujourd’hui, il veut revenir à la maison. Alors que les portes sont fermées.
Ouvrir ces portes requiert d’énormes sacrifices. L’UFDG sous le magistère de Dalein ne fait pas de cadeau au pouvoir en place. Et pourtant, Bah Oury autrefois très caustique, est aujourd’hui, moins critiques vis à vis du système d’Alpha CONDE. Deux discours, deux positions qui ne font pas bon ménage. C’est un autre obstacle qu’il faille surmonter. En tout cas, l’UFDG, le parti qu’ils réclament tous, ses militants, ses ambitions présidentielles, voici ce qui devait prévaloir. Transcender les querelles intestines doit s’imposer. Si toutefois, le parti veut atteindre ses objectifs. Et comme le disait l’autre: »Celui qui vend des tomates ne doit pas se bagarrer » fin de citation.
Ibrahim Kalil DIALLO
Journaliste
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