Hier vendredi 02 octobre 2020, les guinéens ont célébré l’an 62 de l’indépendance de leur pays.
Contrairement aux années précédentes, la célébration de cette date historique de la Guinée suscite peu d’engouement chez les guinéens.
Pour Dansa Kourouma, cette journée est une occasion d’honorer les compagnons de l’indépendance, mais aussi « une opportunité de communion et d’union sur les vrais problèmes du pays ».
« C’est une occasion de rappeler à la jeunesse ce que les pères fondateurs ont fait dans ce pays. Je veux parler d’Ahmed Sékou Touré, Saïfoulaye Diallo…parce qu’en réalité, l’indépendance guinéenne est le résultat d’une entente sacrée de cette jeunesse d’alors, qui a permis à la Guinée de défier la France et de prendre son indépendance, mais aussi d’œuvrer à ce que les autres pays africains aient leur indépendance. Donc, ne pas célébrer la fête nationale, c’est une façon d’empêcher la nouvelle génération de connaître la vérité et d’être motivée aussi par les mêmes facteurs qui ont permis à nos devanciers d’obtenir cette indépendance. Donc, ça doit être le symbole de l’unité des guinéens, parce que, c’est dans cette unité que l’indépendance a été conquise », a-t-il rappelé.
Plus loin, le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne, a déploré la situation économique de la Guinée, ce après plus de 62 ans, depuis son accession à la souveraineté internationale.
« Nous parlons aujourd’hui de l’indépendance politique de la Guinée, mais ça n’a pas été suivi d’une indépendance économique, pour la simple raison que la Guinée n’a pas pu former des cadres capables naturellement dans une sorte d’intégrité et de professionnalisme sans équivoque, de bâtir un vrai agenda de développement pour le pays », a-t-il déploré.
Dansa Kourouma appelle donc la jeunesse guinéenne à une prise de conscience, en vue d’œuvrer pour un véritablement décollage économique et social du pays.
Hadja Kadé Barry