Depuis quelques années, des observateurs remettent en cause l’existence des coordinations régionales en Guinée, à cause disent-ils de leur politisation à outrance.
D’aucun sollicitent d’ailleurs, la dissolution de ces coordinations pour le renforcement de la stabilité dans les différentes régions du pays. Par contre, il y a encore des acteurs de la société civile qui pensent qu’il faut encadrer le fonctionnement de ses structures, comme l’a amorcé l’assemblée nationale, à travers la résolution du 06 février 2021.
Mohamed Chérif Diallo, chargé de la planification et de la stratégie au sein de la plateforme « Ma Cause », pense qu’il faut pour cela, organiser un débat national pour redéfinir le champ d’actions de ces coordinations régionales, afin qu’elles s’éloignent de la politique.
« En toute lucidité, moi je pense qu’il faudrait les maintenir, mais les encadrer. Parce qu’on ne peut pas refuser le droit d’association aux citoyens (…). C’est une réalité existentielle, il ne faut pas refuser la légitimité de ces coordinations régionales. Maintenant, comme nous sommes dans une République, la loi doit pouvoir encadrer leurs champs d’actions, leurs permettant de jouer pleinement leurs rôles pour l’épanouissement des citoyens à la base. Faire un débat autour de ces coordinations régionales est très bonne chose, ça permettra de les inviter à comprendre effectivement leurs rôles et que chaque citoyen comprenne (…). Et ce débat, nous de la société civile on peut l’initier. Aujourd’hui, quoi qu’on dise, elles jouent un rôle à la base et je pense qu’il faut les inviter à redéfinir leurs prérogatives et qu’elles se fixent des objectifs sociaux. Et en ce moment, on peut dire, quiconque outrepasse, voici ce que dit la loi… », a-t-il sollicité.
DOURA