Les réactions politiques et celles venant d’acteurs divers, suite à la disparition jeudi dernier de Kèlèfa Sall, désormais défunt ancien président de la cour constitutionnelle, continuent de tomber.
A son tour, depuis Dakar où il séjourne, le président du GOHA, s’est exprimé au sujet du décès de ce grand magistrat, grand patriote, à cheval sur les principes de justice et de démocratie.
Avant de présenter ses condoléances les plus émues à la famille de l’illustre disparu et au peuple de Guinée, Mohamed Chérif Abdallah, s’est souvenu de l’homme, en saluant ce qu’il a incarné dans le cadre du combat pour l’instauration d’une vraie démocratie en Guinée, mais il avoue avoir été très déçu du manque de soutien franc à l’égard de celui-ci, quand il pesait contre lui des menaces de destitution.
Pour lui, feu Kèlèfa Diallo, méritait pourtant d’être défendu par tous les citoyens.
«Le décès de Monsieur Kèlèfa Sall, après qu’il ait été humilié sans bénéficier du soutien ni de la classe politique ni de la société civile encore moins du secteur privé, me bouleverse profondément.
Personnellement, j’ai été l’un des premiers à attirer l’attention de tous les guinéens, il y a deux ans, sur les menaces qui pesaient sur Monsieur Kèlèfa Sall.
J’avais demandé personnellement à certains opérateurs économiques de le soutenir financièrement, en attirant leur attention sur ce grand magistrat qui ose dire le droit, et dont nous avons besoin, à plus d’un titre, dans notre pays.
Il méritait d’être défendu par l’ensemble des citoyens guinéens, car en le défendant à l’époque, nous défendions notre justice, mais je suis très très déchu par ce manque de soutien total à son égard.
Personne, n’a réellement levé le petit doigt, pour le soutenir après sa destitution, chose qui n’encourage pas du tout, ceux qui se battent pour la justice et contre le mensonge et l’injustice, dans notre pays. C’est tout simplement décevant et décourageant !
Aujourd’hui, ce qui nous reste à faire, c’est de faire des prières en demandant à Allah, le Tout-puissant de l’accueillir dans son paradis éternel, et aussi en récitant dix fois Astarfullah et deux fois Fatiha», a-t-il témoigné, amer, dépité.
Et de conclure en ces termes : «que sa famille biologique et l’ensemble du peuple de Guinée, trouvent en ces mots, la profonde expression de mes condoléances les plus émues. Paix à son âme !».
Mosaiqueguinee.com