La disparition de Fathia (Papa) Kouyaté ne laisse indifférent les amoureux du patrimoine culturel et artistique guinéen.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile qui a vu sur scène le fou du rythme ne tarit pas de mots en l’endroit du défunt.
Damantang Albert Camara témoigne au micro de mosaiqueguinee.com que Papa Kouyaté faisait avouer le cuir et le bois.
«Il faisait parler le cuir et le bois…C’est quelqu’un qui maîtrisait parfaitement son instrument que ce soit à la batterie ou au tam-tam. il était capable d’adapter le rythme de ses percussions à tous les styles musicaux que ce soit le jazz, la rumba le Funk, l’afrobeat. Quand il jouait, on avait parfois l’impression qu’il entrait en transe. Un jour, je l’ai taquiné en lui disant que je venais d’écouter un percussionniste brésilien qui était plus fort que lui. C’était en soirée jazz à la fourchette magique de l’époque. Il m’a dit « petit, je vais te montrer aujourd’hui que tu ne connais pas la musique ». Ce soir là, il a fait une des plus belles prestations que j’ai entendu. À la fin je lui ai dit que le brésilien n’existait pas. C’était vraiment un grand», a confié ce mardi matin l’ancien ministre porte-parole du gouvernement.
Mohamed Bangoura