Ce n’est plus une question d’interrogations, Mohamed Lamine Bangoura est confirmé président de la plus haute institution juridictionnelle du pays, à travers un décret du président de la République, pris ce mercredi 03 octobre 2018.
Cette reconnaissance de celui qui était considéré comme le leader de la fronde contre Kèlèfa Sall, à la tête de la cour constitutionnelle, passe très mal au sein de la classe politique guinéenne.
Dr Faya Lansana Millimouno, est parmi ceux qui se montrent les plus caustiques dans leurs critiques suite à ce décret.
Joint par notre rédaction, quelques minutes après la diffusion du décret présidentiel, sur la télévision guinéenne, Dr Faya Millimouno, comme à son habitude, fulmine : «Nous savions que c’est Alpha qui a créé cette situation pour des raisons que nous savions. Nous avons écouté les spécialistes en Droit qui ont dit clairement que la procédure de destitution de Kèlèfa, n’a obéi à aucune règle légale. Si Kèlèfa Sall, peut être enlevé illégalement à la tête de la cour constitutionnelle, Alpha aussi peut être enlevé illégalement à la tête de la Guinée. Désormais, nous demanderons le départ d’Alpha Condé. Si ça doit prendre un mois, deux mois ou un an, nous poursuivrons cet exercice jusqu’à ce qu’il parte. Parce qu’on on ne peut plus parler d’élections en Guinée, nous n’avons aucune institution capable d’encadrer celles-ci dans notre pays», a réagi le leader du Bloc Libéral (BL).
A noter que dans l’après-midi de ce mercredi, le désormais ancien président de la Cour Kèlèfa Sall, était devant la presse pour livrer sa part de vérité dans cette affaire qui, visiblement n’honore point la Guinée, vu la forme de la démarche entreprise.
Mamadou Sagnane