Depuis plusieurs jours des habitants de la cité Camayenne, Cameroun et des artistes (Paillote) ont été sommés de quitter les lieux au plus tard le 25 décembre 2022.
Un déguerpissement qui cause une angoisse et un choc chez les concernés. Une vieille dame a d’ailleurs perdu la vie après avoir été informée qu’elle devait quitter les lieux où elle a vécu toute sa vie.
Abdoulaye Cissé, journaliste habitant ce quartier depuis sa naissance, a dans un entretien accordé à un de nos reporters ce vendredi 16 décembre 2022, précisé qu’au départ, eux ils n’étaient pas concernés. Ce n’est qu’avant hier que les agents du patrimoine bâti sont venus cocher leur domicile.
« C’est avant hier que nous avons reçu la visite des agents de l’habitat qui ont sont venus vers les 18 heures mettre des croix sur nos maisons chez nous et à la paillote, cité des artistes sans préavis, ni rien. Au début, c’était les habitants de la cité Camayenne et Cameroun qui étaient concernés par ce déguerpissement avec 123 familles et qui doivent libérer les lieux. Nous sommes des locataires de l’Etat, on paie le loyer ici chaque fin du mois. Ceux qui ont des contrats payent 99 mille GNF mais il donne 100 milles. Ceux qui en n’ont pas payent, 200, mille, 300 mille… », a-t-il expliqué.
Se trouvant dans une inquiétude, ce syndicaliste de la presse fait une doléance à l’Etat guinéen.
« Nous demandons à l’Etat de nous pardonner jusqu’à la fin de l’année scolaire. Nous avons nos enfants qui ont commencé les cours, certains sont en train de composer. Donc, c’est difficile pour nous. On apprécie pas la méthode. Des gens vivent ici dans des conditions très précaire.Si on dit à des familles qui peuvent faire des mois sans préparer de libérer les lieux en dix jours c’est vraiment compliqué. C’est à cause du choc là que la vieille est décédée car il y en a qui ont fait plus de 50 ans ici », a fait remarqué Abdoulaye Cissé.
Habitant la cité des artistes (la Paillote) depuis 1975, Sékou Bembeya Diabaté du groupe de « Bembeya jazz » est aussi concerné par ce déguerpissement. Il plaide donc l’Etat de revoir sa situation.
Aïssata Barry