Entamée dans la journée du mardi, 26 novembre 2019, l’opération de déguerpissement des occupants du port de pêche de Téminétaye, se poursuivait, ce mercredi à Kaloum.
Et depuis, les victimes ne cessent d’extérioriser leur colère, arguant qu’elles n’ont pas été informées de ce déguerpissement en cours sur les lieux.
Rencontré en début de matinée à son bureau, la directrice nationale de l’économie maritime, a apporté des précisions concernant cette démolition.
A en croire Hadja Fatou Aribot, ce site qui est occupé par des gens pour la plupart qui ne sont pas des pêcheurs, est un domaine de l’hôtel Noom.
Elle a précisé d’ailleurs qu’un projet de construction est envisagé sur cet espace « Ce n’est pas une chose nouvelle. Nous avons depuis au moins un an demandé aux occupants de quitter les lieux. La première fois, c’était avec la société Djoliba, qui s’est déplacée vers la belle-vue. Et après, nous avons vu des gens occuper le terrain et une commission avait été mise en place au ministère des pêches, pour aller les contacter, leur dire de ne pas s’installer, parce qu’aujourd’hui ce domaine qui se trouve à Teminitaye, revient à l’hôtel Noom dans le plan cadastral. Et les gens continuent de s’installer. Nous sommes allés et nous leur avons dit qu’ils ne peuvent pas être là », a-t-elle expliqué.
En plus de ces avertissements qui ont duré au moins une année, la direction nationale de l’économie maritime, a confié, qu’une date butoir a été donnée, accompagnée d’une sensibilisation, avant le démarrage de cette opération de déguerpissement.
« Nous avons vu qu’il y avait plus de cinq cent (500) familles et la moitié n’était pas du tout des pêcheurs. On a que 188 pêcheurs et nous avons demandé à ce qu’elles quittent, mais les autorités du port, nous ont demandé de leur laisser un moratoire d’un ou deux mois et c’est ce qui est tombé à la fin de ce mois de novembre. C’est sur ça, qu’elles ont été déguerpies pour que l’hôtel Noom, puisse prendre une partie et l’autre côté, le quartier aussi s’est plaint de l’insécurité. Ces pêcheurs devraient être recasés vers le camp Samory par le président de la république. Nous sommes en train de travailler avec la société Albayrack et la SONAPI, pour la réalisation de ce projet dont le remblayage a déjà commencé », a précisé la directrice nationale de l’économie maritime.
Après donc la construction de ces infrastructures, les 188 pêcheurs recensés auront un emplacement le long du littoral. Mais en attendant, les femmes fumeuses de poissons, ne seront pas empêchées de venir travailler la journée, à condition de ne pas passer la nuit sur les lieux, a rassuré Hadja Fatou Aribot.
Aissata Barry