Dans le souci de rétablir les occupants des voiries publiques dans leur droit après qu’ils soient touchés par les opérations de déguerpissements, le président du CNOSCG annonce qu’une équipe d’enquêteurs va mener dès ce jeudi 25 mars 2021, des investigations sur le déroulement de la procédure de déguerpissement entamée depuis plusieurs mois par le gouvernement.
Cette démarche du CNOSCG vise à faciliter une assistance à ces petits commerçants qui auraient été injustement déguerpis et poser des doléances afin de les aider, affirme Dr Dansa Kourouma.
« L’étude va démarrer ce jeudi. Nous sommes en train de former les enquêteurs et après cette formation, nous allons les déployer dans les 5 communes de Conakry également dans les communes de Coyah et Dubreka. L’enquête vise premièrement, à recenser toutes les victimes pour avoir une idée sur l’ampleur du déguerpissement sur les populations. Deuxième, étudier le respect des procédures légales en la matière. Est-ce que la procédure en matière de déguerpissement a été respectée. (…) La troisième chose qu’on va rechercher, c’est l’impact économique du déguerpissement sur les petits opérateurs. Je veux parler des jeunes diplômés sans emploi qui mènent des activités économiques, des prestations de service, des jeunes artisans et ouvriers qui mènent des petites activités de fabrique au bord de la route, quel est l’impacte du déguerpissement sur leurs activités ainsi que sur leurs familles. Quelle est la valeur de la baisse économique enregistrée. Avant que le CNOSCG ne s’adresse à l’État pour tout plaidoyer, il est important qu’on est une idée précise sur ce qui s’est passé. En dernier lieu, il s’agit de questionner est-ce-que les populations ont eu un délai suffisant en matière d’information avant que l’État ne procède à l’action et quelles sont les mesures envisagées pour les populations les plus vulnérables. Nous avons deux options qui s’offrent à nous. La première option, c’est de faire un plaidoyer auprès de l’État et les bonnes volontés pour venir en aide aux personnes qui ont perdu leurs activités économiques pour faciliter leur soulagement. La deuxième option, c’est intenter une action en réparation contre l’État pour que ce préjudice qui a été causé par ce déguerpissement sur des populations qui disposent de tous les droits légaux d’occupation soit réparé par l’État », a-t-il annoncé au micro de mosaiqueguinee.com
Mama Adama Sylla