Hier, mercredi 23 novembre, aux environs de 19 heures, quatre (4) sages de Djelibakoro, dont le chef de village, ont été mis aux arrêts puis cloués à la prison civile de kankan.
D’après des témoignages recueillis sur place, l’ordre serait venu du juge de paix de Siguiri. Celui-ci, appuyé par le procureur près la cour d’appel de Kankan, dit réagir suivant une procédure ouverte après une plainte déposée par le village de Damissakoro, en conflit avec Djelibakoro autour d’un lopin de terre cultivable depuis 2008. Cette plainte concerne un présumé assassinat d’un jeune motard de ce village après la fête de Tabaski.
Une enquête ouverte à l’époque, est restée sans suite. Les préfets des deux préfectures dont relèvent ces deux villages, sont intervenus pour apaiser la situation. Une commission de réconciliation composée de trois citoyens de chacun des deux villages à été alors mise en place sous l’autorité de ces préfets. La mission de parvenir à une réconciliation durable leur a été assignée. Il a été aussi demandé aux deux autorités de surseoir à toute interpellation ou incarcération d’un des citoyens de ces deux villages pour n’importe quel fait. Cette décision vise à donner une chance au processus de réconciliation en cours.
Hélas, s’indignent les autorités administratives et certains citoyens de la localité, cette arrestation est intervenue et pourrait consideralemebment amenuiser, sinon faire voler en éclats l’espoir de voir les deux villages fumer le calumet de la paix.
Aux dernières nouvelles, une colonne de véhicules de citoyens de Djelibakoro, estimés à plus 600 personnes, sont en route pour Kankan, pour exiger des autorités judiciaires , la libération de leurs sages à défaut s de quoi ils se constitueraient prisonniers.
Affaire à suivre.
ML Cissé