Suite à l’exclusion de l’intersyndicale de l’éducation, à l’origine de la grève qui avait partiellement secouée les concessions scolaires, du processus des examens nationaux en Guinée, Michel Pépé Balamou, une des figures de proue de la dynamique, s’en est pris au ministre de l’enseignement pré-universitaire universitaire et de l’alphabétisation.
D’après le leader syndical, en mettant l’intersyndicale de l’éducation à l’écart du processus des examens au profit des deux autres fractions rivales du SLECG, le MEPU-A renoue avec les anciennes pratiques qu’on croyait pourtant éradiquées avec l’avènement du CNRD qui prône le rassemblement, la refondation de l’État, l’inclusivité et qui lutte contre toutes les formes de frustrations et d’injustice sociale.
« Le ministre Guillaume Hawing par le biais de son conseiller principal Sayon Camara et son chef de cabinet Moustapha Doumbouya, a pris soin d’exclure les cadres de l’intersyndicale de l’éducation du processus des examens nationaux. Et pourtant c’est à sa demande que chaque organisation syndicale avait déposé sa liste. Curieusement les listes des uns sont validées et celles des autres invalidées. Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ? Le ministre a-t-il le droit de discriminer des syndicats comme la FSPE et le SNE légalement constitués et qui ne connaissent pas de dissidence et afficher sa préférence pour le SLECG miné par une crise interne au point d’avoir trois secrétaires généraux ? C’est à la dernière minute que cette décision a été prise. Et en même temps on introduit un nombre important de cadres d’autres structures syndicales de l’éducation dans le but de se venger contre les secrétaires généraux de l’intersyndicale de l’éducation, uniquement parce que nous jouons notre rôle de force sociale d’alerte, d’interpellation et de propositions »,a-t-il dénoncé.
A en croire ce dernier, cette exclusion est sous-tendue par le fait que l’intersyndicale émet des réserves sur la prestation de serment des surveillants, dénonce la vente illicite des manuels scolaires par des cadres véreux et le fait d’avoir déclenché une grève qui est un droit.
«En prenant fait et cause pour les deux SLECG de Kadiatou Bah et d »Aboubacar Soumah qui les ont aidés en vain à étouffer la grève de l’intersyndicale de l’éducation, les cadres du Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation sont en train de créer des frustrations source de tensions et de conflits de travail. Alors que dans les relations de travail, l’employeur doit éviter les tensions, prévenir les conflits sociaux et maintenir un dialogue social participatif et inclusif», a-t-il prévenu.
Il a par ailleurs invité les autorités éducatives d’être à équidistance des organisations syndicales en affichant leur neutralité et leur impartialité.
Alhassane Fofana