L’ancien premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana et plusieurs de ses collaborateurs sont en prison depuis près d’un an pour des faits présumés de corruption et de détournement de deniers publics.
Malgré les multiples démarches menées par leurs avocats, ces cadres très proches d’Alpha Condé peinent à être situés sur leur sort.
Pour diligenter cette affaire, Alhousseyni Makanera Kaké plaide pour l’implication immédiate du président de la transition.
« Je pense que c’est important aujourd’hui que le président de la République s’intéresse à ce dossier parce que souvent tout ce qui se passe peut ne pas être forcément la volonté du président. Les gens peuvent s’autocensurer. Quand Kassory a été arrêté, on a dit que c’est un flagrant délit. Donc, il devait être jugé en 24 heures. On va vers un an, il n’est pas jugé. Honnêtement, la réorientation de l’affaire devrait produire des effets. Moi ce qui important, quand j’ai rencontré le président Mamadi Doumbouya, je lui ai dit deux choses: premièrement, il faudrait que la loi soit appliquée de façon équitable sur tous les guinéens. Deuxièmement, vous êtes obligé de naviguer entre deux impératifs, c’est-à-dire laisser la justice complètement indépendante mais aussi s’assurer que cette justice soit bien rendue », a-t-il invité au micro de FIM FM.
« Mon cher colonel Mamadi Doumbouya, président du CNRD, je voudrais très humblement m’adresser à vous pour vous demander de tout faire pour qu’au lendemain de la transition guinéenne que notre pays soit la locomotive de la sous-région. Pour que cela arrive, il faudrait réconcilier les guinéens. Il faudrait faire en sorte que les résultats des élections soient le reflet de la volonté du peuple de Guinée », ajoute-t-il.
Hadja Kadé Barry